
Le feuilleton Pacific Heart prend une tournure décisive.
Midi Olympique fait le point.
Selon les révélations de L’Équipe, le Stade toulousain devra s’expliquer le 8 décembre devant la commission de discipline et de régulation du rugby français. Au centre des interrogations : des mouvements financiers liés à un stage et un match amical initialement prévus aux Fidji, mais jamais réalisés.
L’A2R a saisi la commission après de sérieux doutes
Jeudi et vendredi derniers, l’A2R – l’ex-DNACG, chargée d’assurer l’équité économique du rugby professionnel – a étudié le dossier. Les experts-comptables auraient exprimé des doutes sur la sincérité des déclarations fournies et sur le respect des règles financières.
Ils ont donc demandé qu’une procédure disciplinaire soit ouverte, estimant que plusieurs éléments nécessitaient une audition formelle.
Toulouse n’est cependant pas seul dans la tourmente : deux autres clubs recevront leur convocation en début de semaine. Tous sont visés pour leurs liens financiers avec la société Pacific Heart.
Biarritz potentiellement sous pression également
Selon Sud Ouest, le Biarritz Olympique pourrait aussi être impacté. Non seulement en raison de ses relations avec Pacific Heart, mais également pour un mystérieux aller-retour de 450 000 € sur ses comptes en 2025, impliquant une entreprise liée à son actionnaire majoritaire, Pierre-Édouard Stérin.
Un élément qui pourrait ouvrir un second dossier disciplinaire.
Un arsenal de sanctions particulièrement large
La commission de discipline du rugby français a la main lourde en cas d’infraction avérée. Plusieurs sanctions sont possibles :
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amendes,
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interdiction de recruter,
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retrait de points,
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interdiction de phase finale,
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voire annulation de titres.
Toute sanction pourrait être contestée : d’abord devant la commission d’appel de la FFR, puis au CNOSF, et enfin devant le Tribunal arbitral du sport. Autrement dit, la procédure ne fait que commencer.
Une suite judiciaire possible
Si des infractions sont confirmées, l’A2R peut également saisir un procureur de la République, via l’article 40 du Code de procédure pénale.
Une ouverture judiciaire viendrait alors prolonger un dossier déjà explosif, mêlant finances, régulation et soupçons de montage opaque.







