La 10ᵉ journée vient à peine de s’achever que le constat est déjà implacable : Montauban et Perpignan ne jouent plus dans la même cour que le reste du Top 14.
Tandis que les douze autres clubs naviguent entre course au Top 6 et ambitions assumées, les deux lanternes rouges, elles, ont déjà pris un retard si colossal qu’un seul véritable enjeu subsiste : ne pas finir 14ᵉ et tenter d’arracher un barrage salvateur.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Lyon, actuellement douzième, compte déjà :
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15 points d’avance sur Montauban (13ᵉ)
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21 sur Perpignan (14ᵉ)
Et pourtant, les Lyonnais ne sont qu’à quatre longueurs du Top 6 !
Pour les deux derniers, impossible de suivre ce rythme. À tel point qu’un Top 12 officieux s’est formé, laissant le duo Montauban–Perpignan dans un duel à distance qui ressemble déjà à une longue fuite en avant.
Un bilan catastrophique : une seule victoire, et uniquement entre eux
La statistique fait mal :
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Montauban et Perpignan n’ont jamais battu une équipe mieux classée.
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Leur seul succès cumulé ? Montauban contre Perpignan, leur confrontation directe.
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Pour le reste : 18 défaites en 18 matchs face aux autres équipes.
Un scénario qui rend déjà la lutte pour le maintien totalement différente du reste du championnat.
Tillous-Borde assume : “On est dans un championnat à deux”
Le manager montalbanais Sébastien Tillous-Borde ne se cache plus.
Après la lourde défaite face à un Toulouse remanié, il a lâché une phrase lourde de sens :
“On a regardé le résultat de Perpignan en rentrant dans le vestiaire. On est en vie. Que l’on soit dans un championnat à deux avec Perpignan, ça a été dit au bout de deux journées. Moi, je n’ai pas de problème à le dire.”
Pour lui, la 13ᵉ place est un objectif stratégique.
Mais avec seulement six points d’avance, rien n’est acquis :
“Je sais que Perpignan va se réveiller.”
À Perpignan, Laurent Labit veut un électrochoc
Le nouveau manager catalan, arrivé pour stopper l’hémorragie, a été tout aussi lucide après la débâcle contre Montpellier à Béziers :
“On n’est pas là par hasard.”
Avant même de reprendre l’équipe, Labit avait établi un plan précis :
“Être revenu dans les talons de Montauban avant leur réception à Aimé-Giral le 24 janvier prochain.”
Pour cela, l’USAP veut gratter des bonus coûte que coûte lors des quatre journées précédant ce choc déjà capital.
Un duel pour la survie, pendant que le Top 12 s’envole
Pendant que les autres clubs se battent pour les phases finales, Montauban et Perpignan entrent dans une réalité toute autre : un sprint de cinq mois où chaque point vaut de l’or.
L’objectif est clair :
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Éviter la 14ᵉ place, synonyme de relégation directe.
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Accrocher la 13ᵉ, pour se battre en barrage contre le finaliste de Pro D2.
