Après sept années couronnées de succès, Pita Ahki disputera ce week-end son dernier match avec le Stade toulousain avant de rejoindre les Blues d’Auckland.
Via Midi Olympique, Jean Bouilhou, entraîneur adjoint, revient sur le parcours d’Ahki. Extrait :
« J’entraînais les Espoirs avec Clément Poitrenaud à l’époque, et c’est vrai qu’à son arrivée il a beaucoup joué avec nous. Son début au Stade a été un peu difficile, je pense. On sentait le potentiel physique hors-norme bien sûr mais… Après je crois qu’il y a eu un déclic. C’était à l’Arena contre le Racing où il a montré tout son potentiel. À partir de là, il n’a plus lâché sa place. Mais il est vrai qu’à son arrivée, il ne revendiquait rien même si au fond de lui il était meurtri de ne pas jouer avec l’équipe première. Mais il n’a eu besoin que d’une chance pour devenir le titulaire qu’on connaît. Cela montre un peu l’état d’esprit de Pita. »
L’humain autant que le sportif, Ahki laisse un vide profond. David Ainu’u, coéquipier et ami proche, confie son émotion. Extrait :
« Il y a une part de moi qui ne veut pas accepter qu’il parte. Il a toujours été là pour moi. Cela va me faire bizarre de me dire qu’il sera là ce week-end et que la semaine prochaine, et que celle d’après, il ne sera plus là, lui et sa famille. »
Même tonalité chez Joshua Brennan, qui rend hommage à son coéquipier. Extrait :
« Pita, c’est une légende du club, un mec qui nous a tous marqué. On a eu de la chance de jouer avec lui. Il a joué sept ans ici, remporté des titres et a marqué le club. On réalisera vraiment que la semaine prochaine, quand il ne sera plus là lundi. Pour l’instant tout le monde a la banane, tout le monde est sérieux. Ce n’est pas toujours facile de mettre les émotions de côté. Mais quand on s’entraînait, quand on était sur le rugby, tout le monde était à fond. Je pense qu’on a réalisé l’une des meilleures semaines d’entraînement depuis le début de la saison. »
Pour terminer, Jean Bouilhou rappelle l’importance de rester concentré malgré l’émotion. Extrait :
« Ce qui est difficile, c’est qu’un joueur nous quitte au milieu de la saison, comme ça. Effectivement, la semaine est, comme vous le dites, chargée d’émotion, mais au final, ce n’est pas très dur. Il vaut mieux évacuer cela durant la semaine et se concentrer ensuite sur le match. Je pense que chacun aura envie de s’exprimer sur le terrain et de faire un bon match de rugby. »
La mission pour Toulouse est claire : offrir à Pita Ahki une sortie digne de son immense parcours.
