Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié s’est longuement confié via Midi Olympique.
Au cours de cet entretien, il a été questionné sur le Championnat des Nations qui débutera l’été prochain.
Il affirme ne pas encore savoir s’il pourra sélectionner ses meilleurs joueurs car des négociations sont en cours. Extrait:
Je ne sais pas. C’est un sujet politique qui se traitera avec Florian Grill (président de la FFR), Yann Roubert (président de la LNR) et Jean-Marc Lhermet (vice-président de la FFR). Mais si je fais enchaîner ces joueurs, c’est délicat, voire dangereux. Je ne peux pas faire ça. Si on tire trop sur la corde, l’organisme lâche et le joueur est en difficulté, le plus souvent la saison d’après.
Lors de ses conférences de presse, Fabien Galthié a souvent pointé du doigt le fait que les Bleus n’aient pas pu s’entrainer correctement avant ces matches de la tournée d’automne, contrairement aux autres Nations.
Il affirme ne pas faire de politique en avançant ces problèmes mais parler de défense et de stratégie de jeu. Extrait:
Je parle de performance, pas de politique. Je parle du fait que lorsque nous devons défendre un ballon porté face à l’Afrique du Sud et que le dernier maul que nous ayons eu à défendre remonte à neuf mois en arrière, c’est normal que ce soit difficile. Le reste, vous l’interprétez. […] J’ai conscience de l’écosystème dans lequel je suis et je ne m’en plains pas. Ce poste, je l’ai pris en connaissance de cause. On préparera d’ailleurs le premier match du Tournoi, contre l’Irlande, avec dix jours et cinq entraînements dans les jambes. Mais on va s’adapter.
Quand le journaliste lui rappelle qu’en 2024, avec autant de préparation, le XV de France a remporté ses trois matches, il réagit. Extrait:
Ce n’était pas le même ordre ! Le premier match d’une tournée te donne une base qui vaut de l’or. Là, on ne l’a pas eu. On a commencé directement avec l’Afrique du Sud. Les années précédentes, les matchs difficiles arrivaient plus tard.
Il affirme ne pas avoir pu choisir l’ordre des matches. Extrait:
Non, il n’y a pas débat. Il y a un algorithme nous donnant les matchs quatre ans à l’avance.
Concernant sa façon de communiquer, il affirme ne pas avoir peur de lasser le public. Extrait:
Je suis très clair dans ce que je dis. Je suis transparent et ouvert. Il faut que nos supporters sachent que j’ai ouvert tous nos entraînements pour que vous, les journalistes, puissiez raconter ce qu’il s’y passe et ce que l’on fait. Quant à mes émotions, j’essaie juste de les contrôler en permanence, quand ça se passe bien comme quand ce n’est pas le cas. C’est un défi que je vis avec passion.
Être dans le contrôle ? Mais c’est mon job ! Si je suis sélectionneur et responsable de la performance, je suis en compétence, en action. Et je cherche toujours à avoir le mot et la stratégie les plus justes.
