Le Stade Français enchaîne les bonnes nouvelles. Une semaine après avoir marché sur Toulon à Jean-Bouin, les Parisiens récupèrent un renfort attendu depuis des mois : Sergo Abramishvili.
Le jeune pilier géorgien de 22 ans retrouvera la compétition samedi à Clermont, une résurrection sportive autant qu’un soulagement humain après une saison marquée par l’incertitude et les protocoles commotion à répétition.
Son dernier match remonte au 27 avril 2025, lors d’une défaite au Racing où il n’avait joué qu’une mi-temps avant de sortir sonné. Une fin brutale de saison, d’autant plus inquiétante qu’il avait déjà subi une commotion majeure quelques mois plus tôt à Bayonne.
Mis à l’arrêt deux mois et demi, il avait replongé dans le doute pendant l’intersaison. La tentative de reprise en juillet avait tourné court : de nouveaux maux de tête, de nouvelles inquiétudes et cette question, lourde, qui planait au-dessus de sa carrière.
Paul Gustard n’a pas oublié cette période. « C’est un jeune homme qui a traversé une période très difficile. Mais célébrer son retour est formidable », glisse le manager anglais, visiblement soulagé.
Le Géorgien, pleinement opérationnel, prendra place à gauche de la mêlée au Michelin. Une titularisation forte, presque symbolique, pour celui qui avait explosé aux yeux du Top 14 lors de la saison 2023-2024.
Gustard n’hésite pas à placer la barre très haut. « J’ai entraîné d’excellents jeunes piliers comme Mako Vunipola ou Joe Marler. Et je peux vous jurer que Sergo est à leur niveau ». Rien que ça. Une comparaison qui résonne, tant Vunipola – aujourd’hui à Vannes – reste une référence mondiale, 79 fois capé avec l’Angleterre.
Pour l’entraîneur parisien, la force d’Abramishvili ne se limite pas à la mêlée. « Il est d’une maturité étonnante pour son âge. Son nez proéminent et son imposante barbe dissimulent le fait qu’il n’a que 22 ans, mais il est sans aucun doute l’un des meilleurs piliers du Top 14. Non seulement il est impressionnant en mêlée fermée, mais il est incroyablement mobile ».
La suite de l’analyse est tout aussi dithyrambique : « Observez sa vitesse de déplacement et sa couverture du terrain. Avec lui, on a l’impression d’avoir un défenseur supplémentaire. Vraiment, c’est son volume de jeu qui le distingue. »
À Clermont, son retour sera scruté comme il se doit. Entre renaissance personnelle et stabilité retrouvée pour la mêlée parisienne, le Stade Français tient peut-être l’une des clés de sa deuxième partie de saison. Sergo Abramishvili, lui, retrouve enfin la lumière.
