
Depuis l’été 2023, les clubs de Top 14 doivent composer avec une évolution majeure du salary cap : l’intégration d’une partie des indemnités de transfert dans le calcul de la masse salariale.
Une réforme qui bouleverse les pratiques, freine les rachats précoces et modifie profondément les stratégies de recrutement.
Instauré en 2010, le salary cap n’avait encore jamais autant agité les débats qu’en cette saison marquée par ce que le grand public surnomme aujourd’hui « l’affaire Jaminet ».
Si un tel imbroglio n’aurait sans doute pas pris cette ampleur quelques années plus tôt, c’est parce que la LNR a décidé, en 2023, de renforcer drastiquement son contrôle sur les indemnités de transfert, devenues monnaie courante.
Midi Olympique fait le point.
Cette décision trouve son origine dans plusieurs dossiers explosifs, dont celui impliquant Cheslin Kolbe. En 2021, l’ailier sud-africain souhaitait quitter Toulouse avant la fin de son contrat pour rejoindre Toulon. Les deux clubs s’étaient entendus sur une indemnité de transfert record de 2 millions d’euros. Une opération qui avait laissé plusieurs zones d’ombre et conduit la Commission de discipline à sanctionner les deux camps pour défaut de transparence.
Dès lors, la LNR a corrigé le tir en modifiant son règlement afin de maîtriser une inflation jugée dangereuse.
En pratique, seule la part comprise entre 350 000 € et le montant des salaires restants dus au joueur par son ancien club est intégrée au salary cap. Dans des cas comme ceux de Kolbe ou Jaminet, où il restait deux ans de contrat, la somme dépasse largement le million d’euros.
Autant dire qu’il est devenu presque impossible, pour des clubs déjà proches de la limite autorisée, d’attirer un joueur majeur avant le terme de son engagement.
En encadrant fermement les indemnités de transfert, la LNR veut éviter une escalade financière et préserver l’équilibre des forces entre clubs. Mais la mesure divise profondément : certains y voient une protection nécessaire, d’autres une entrave à la liberté contractuelle et au fonctionnement d’un marché qui se professionnalise à grande vitesse.
Qu’en pensez-vous ?







