Le troisième ligne de Bayonne, Esteban Capilla a été appelé dans le groupe France pour préparer la Tournée d’automne.
Malheureusement, le joueur de 22 ans n’a jamais été utilisé par le sélectionneur Français Fabien Galthié.
Interrogé via Midi Olympique, Esteban Capilla affirme avoir vécu de bonnes semaines avec le groupe.
Cependant, il refuse de ne pas avoir pu jouer. Extrait:
J’étais très content de monter. C’était très enrichissant de pouvoir côtoyer les meilleurs joueurs du championnat. J’ai pu retrouver quelques copains. Il y a eu un gros travail, chaque semaine, pour préparer les matchs de la tournée. J’ai vécu de bonnes semaines tant sur le plan rugby que sur le plan humain.
Je voulais y être, j’avais cette ambition et je m’étais donné les moyens pour. Le but, c’était de jouer. Ça n’a pas été le cas. J’étais content d’être dans les 42, mais pas satisfait.
Il explique avoir beaucoup appris de ces semaines passées avec le groupe France. Extrait:
L’exigence du haut niveau implique beaucoup de travail sans ballon. Il faut mettre toujours plus d’intensité sur des choses simples du rugby. Le jeu ne s’arrête jamais. Il y a, aussi, un aspect stratégique différent. C’est cool de voir un autre rugby pour ouvrir son panel et devenir un meilleur joueur.
Non-retenu pour la Tournée estivale en Nouvelle-Zélande, il indique comprendre totalement. Extrait:
Non, j’avais d’autres choses à faire sur le plan familial. J’ai compris leur choix, j’avais beaucoup de choses à travailler, encore, pour prétendre à être international. J’ai bossé et je continue de le faire.
Il explique ce qui l’a le plus marqué lors de ce stage avec les Bleus. Extrait:
Le rire de Louis Bielle-Biarrey (rires). Mon “Loulou”, il a un rire communicatif ! On jouait beaucoup au tarot ensemble. Plus sérieusement, la haute intensité sur tous les aspects du jeu m’a le plus impressionné, tant sur les chasses, les replacements, le travail sans ballon, les soutiens intérieurs ou extérieurs…
Le fait de ne pas jouer l’a énormément frustré. Extrait:
J’étais très frustré. Je respecte énormément les choix du coach et je continue à travailler pour le devenir. Je vais me redonner les moyens et redoubler d’efforts.
Il précise que Fabien Galthié ne lui a pas expliqué précisément pourquoi il n’avait pas été utilisé. Extrait:
Non, pas plus que ça. Le staff fait sa composition en mettant les 23 joueurs qu’il estime être les meilleurs. Si selon eux je n’y étais pas, c’est que je n’en fais pas encore partie. Je respecte, mais je vais leur prouver, sur le terrain, qu’ils s’étaient trompés. Je travaille beaucoup, je ne cache pas mes ambitions et mon objectif, c’est d’être international. Je vais redoubler d’efforts pour être pris lors des prochains rassemblements et, cette fois-ci, j’espère jouer.
Il rappelle avoir été le 24ème homme contre les Wallabies. Extrait:
Oui. Il ne faut pas être toujours insatisfait. 24e homme, je me rapproche du groupe. J’ai pu vivre la Marseillaise à côté d’eux, l’échauffement, la mise en place au stade de France. Ce sont des choses que j’ai absorbées, vécues. Si un jour, ça arrive, ça me permettra de ne pas être submergé par trop de choses nouvelles. C’était bien à prendre. Rester avec le groupe montre, aussi, que je n’étais vraiment pas loin. Ça me donne envie d’y repartir, mais pas en tant que 24e homme.
Pour ma part, c’était très frustrant, car j’avais une envie débordante de jouer, de porter ce maillot. Mais j’étais focus sur l’analyse du jeu pour voir si tout ce qu’on avait travaillé, pendant la semaine, était mis en place. J’étais donc plus dans de l’analyse active que dans de la déception émotionnelle.
Il ne le cache pas : ne pas jouer en équipe de France malgré son très bon début de saison est quelque chose de difficile. Extrait:
Non, ce n’est pas facile, mais là, ça diffère du championnat. Des joueurs ont une expérience collective en sélection, ça leur donne une plus-value par rapport à d’autres joueurs malgré la bonne forme de certains. Il faut le prendre en compte, même si ce n’est pas facile à gérer.
