
Le Racing 92 a vécu une soirée cauchemardesque à Toulouse, mais un fait de jeu a éclipsé tout le reste.
Juste avant la pause, Janick Tarrit a asséné un violent coup de tête au Toulousain Efrain Elias, provoquant un carton rouge logique pour la plupart des observateurs. Mais au sein même du club francilien, tout le monde ne partage pas cette analyse.
Un geste incompréhensible au pire moment
La scène a laissé Ernest-Wallon sans voix. Alors que la mi-temps venait tout juste d’être sifflée, Tarrit s’est retourné et a asséné un coup de tête au niveau du plexus d’Elias.
Une action sans lien avec le jeu, qualifiée ainsi par Guillaume Cramont, un brin ironique :
« Je ne sais pas pourquoi… il a fait une Zizou quoi. »
Pour le Racing, la sanction a fait mal, d’autant que le match basculait à ce moment-là. Patrice Collazo n’a pas masqué son agacement, soulignant la gravité de ce type de comportement :
« Quand on est entraîneur, on prévoit beaucoup de choses mais il y a une chose qu’on ne prévoit pas, c’est la bêtise. (…) Quand ça met l’équipe en danger, quand ça casse la dynamique, c’est fin de non-recevoir. »
Un vestiaire partagé : rouge mérité ou excès de sévérité ?
Si certains cadres ont préféré rester prudents, comme Hassane Kolingar (« Je ne suis pas arbitre, je suis joueur de rugby »), d’autres ont assumé une position plus tranchée. Max Spring, notamment, a surpris en défendant son coéquipier.
Pour l’arrière francilien, l’intention n’était pas assez violente pour justifier une exclusion directe :
« Je ne sais pas si je suis chauvin mais pour moi, ce n’est pas un rouge. Je trouve que, certes, il n’a pas à mettre ce coup de tête mais ce n’est pas méchant. Il met les bras après et c’était vraiment pour le sortir de la zone de ruck. »
Tout en reconnaissant la subjectivité du moment, Spring nuance lui-même sa position :
« Maintenant, si j’avais été Toulousain, j’aurais peut-être été d’accord. »
La commission va trancher
La commission de discipline se réunira très prochainement pour analyser l’action. Entre l’avis de ses coéquipiers, celui de son entraîneur et l’évidence des images, le dossier s’annonce sensible.
Avec un Racing 92 déjà malmené sportivement, la suspension à venir pourrait peser lourd.







