
La tournée de novembre a relancé un débat explosif dans le rugby mondial : faut-il vraiment sortir un pilier en mêlée fermée sous prétexte qu’il est dominé ?
Plusieurs nations de l’hémisphère nord veulent désormais dire stop. Elles comptent soumettre une proposition officielle à World Rugby pour mettre fin aux cartons jaunes jugés « punitifs » envers des joueurs simplement moins puissants que leurs adversaires.
L’énorme domination des Springboks relance le débat
En novembre, l’Afrique du Sud a encore écrasé tout le monde dans la conquête. Leur mêlée a tellement fait souffrir l’Irlande que les hommes d’Andy Farrell ont pris six cartons, dont deux jaunes pour leurs piliers gauches Andrew Porter et Paddy McCarthy.
Leur « faute » ? Être incapables de contenir un pack surpuissant.
Dans les 6 Nations, certains dirigeants ne digèrent plus cette situation.
L’un d’eux lâche même dans The Times :
« Dans quel autre sport peut-on être expulsé simplement parce qu’on n’est pas aussi bon ou aussi fort que son adversaire ? »
Un message clair : les cartons jaunes pour mêlées subies n’ont plus leur place.
Une réunion décisive avant le Tournoi des 6 Nations
Le sujet sera étudié lors d’une réunion avant le prochain Tournoi comme l’annonce Midi Olympique. L’objectif ? Formaliser une proposition de changement de règle et la présenter à World Rugby en février, lors du rendez-vous annuel « Shape of the Game », où les évolutions de réglementation sont testées ou validées.
Il ne s’agirait pas d’arrêter de sanctionner les mêlées fautives, mais d’éviter d’exclure un joueur uniquement parce que sa mêlée recule. Le Nord estime que ce type de carton détruit des matchs entiers sans que le joueur ait réellement commis une faute intentionnelle.
Les Springboks restent sereins
Même si la discussion avance, elle ne changera rien à court terme : aucune règle ne peut être modifiée avant la Coupe du monde 2027.
Résultat : l’Afrique du Sud pourra continuer de s’appuyer sur sa mêlée monstrueuse pour viser un troisième titre mondial consécutif.
Le Nord devra donc patienter avant d’espérer voir les mêlées moins influencées par les sanctions disciplinaires.







