
Le déplacement de Jean-François Fonteneau à Vannes, vendredi dernier, a laissé une grosse impression au président Agenais.
Au-delà de la lourde défaite concédée à La Rabine (36-15), le président du SU Agen a été frappé par la dynamique exceptionnelle du club breton, par son organisation… et par l’enthousiasme populaire qui l’entoure.
La réussite fulgurante d’un club transformé
Le contraste avec Armandie a été saisissant pour Fonteneau. Vannes, qui célébrait son 75e anniversaire, a accueilli le dirigeant agenais dans un stade archicomble : 34e guichets fermés consécutifs, une série inédite à ce niveau.
Si le SUA a souffert sur le terrain, son président a retenu tout autre chose : la trajectoire fulgurante du RCV, passé de la Pro D2 au Top 14 avant de redevenir un poids lourd de l’antichambre.
« Ils ont réussi quelque chose de fabuleux », se réjouit-il via Sud-Ouest, saluant au passage l’accueil réservé par les dirigeants vannetais et le maire, très actif dans la recherche de partenaires. Fonteneau rappelle aussi l’évolution spectaculaire du budget breton : de 6,5 M€ en 2016 à près de 20–21 M€ aujourd’hui, un bond qui illustre la métamorphose du club.
Un territoire soudé derrière son équipe
Ce qui l’a le plus marqué ? La ferveur d’une région où le rugby n’est pas historiquement dominant. Vannes bénéficie d’un soutien massif, fédérant tout un territoire autour de son unique club professionnel.
« C’est sûr que tout est nouveau pour eux, c’est encore très frais. Ils n’ont pas la même histoire que le SUA, ils n’ont pas encore vraiment de passé. Mais on sent que tout le monde est derrière ce club. Et ça fait du bien… »
Le chiffre symbolise à lui seul cette mobilisation : 650 partenaires, soit près de 200 de plus que le club aux huit Brennus.
« Tout le monde est uni et à fond derrière son club, même s’ils ont aussi connu des désillusions. C’est quelque chose que je n’ai pas encore ressenti à Agen », reconnaît Fonteneau, à la tête du SUA depuis 2018.
Ferveur populaire : l’exemple frappant du Roazhon Park
Le RCV ne se contente plus de remplir La Rabine. Le mois dernier, près de 30 000 spectateurs ont assisté au match contre Grenoble au Roazhon Park de Rennes (28-18), un événement historique pour la Pro D2.
Le troisième ligne Simon Augry résumait l’engouement : « Il y aurait eu 50 000 places, ça aurait pu être rempli ».
Pour la venue du SUA, La Rabine a de nouveau affiché complet, quand Armandie peine à atteindre les 7 000 spectateurs.
« J’ai été impressionné par ce que j’ai vu », insiste Fonteneau. « On a besoin de ce soutien des collectivités, de ce soutien économique, et de cet engouement du public pour se transcender. Il nous manque ce genre de choses. Des clubs qui avancent, où tout le monde tire dans le même sens, ça fait du bien. »
Un message qu’il semble désormais déterminé à faire passer.







