
C’est un dossier qui secoue le rugby français.
George Tilsley, aujourd’hui âgé de 33 ans et actuellement sous contrat avec Soyaux-Angoulême, a été condamné jeudi par le tribunal d’Auch à deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme, pour violences conjugales sur deux anciennes compagnes.
Passé par plusieurs clubs de Top 14 et de Pro D2 (Agen, Union Bordeaux-Bègles, Perpignan, Stade Toulousain), le Néo-Zélandais avait déjà été condamné en 2023 à du sursis pour des faits similaires. Cette fois, la justice a retenu des actes plus graves, décrits durant l’audience par deux femmes qui assurent avoir vécu sous la peur.
Deux ex-compagnes décrivent un climat de terreur
À la barre, les deux plaignantes ont raconté un quotidien marqué par la jalousie, les insultes et des violences régulières. Elles ont évoqué des coups, des étranglements et une emprise psychologique de plus en plus forte, au point d’avoir parfois « peur de mourir ».
L’une d’elles, citée dans La Dépêche, a résumé la situation avec des mots extrêmement forts :
« On ne nous a jamais écoutées, on nous a toujours claqué la porte au nez. George, j’en étais folle amoureuse. Mais d’entendre ce mépris aujourd’hui, c’est insupportable. Est-ce que c’est normal ce que l’on a subi ? Vous ne vous rendez pas compte. On ferme la porte de chez soi et on se retrouve enfermé avec un monstre. »
La seconde plaignante, qui est aussi la mère de son enfant, a expliqué son immense déception :
*« On a un fils ensemble et j’avais espoir qu’il dise la vérité ». *
Le joueur nie les violences physiques
Durant l’audience du 6 novembre, George Tilsley a reconnu son comportement instable, notamment lié à l’alcool, mais a réfuté les accusations de coups.
Il a admis « une centaine » d’infidélités, source selon lui de disputes mais pas de brutalités :
« J’étais infidèle, donc il y avait des disputes, des désaccords, mais pas au point de violences physiques. Il y a eu des échanges agressifs, des insultes, mais rien de plus », avait-il assuré.
Il a également expliqué ne pas se souvenir d’une scène dans une boîte de nuit d’Agen, où ses coéquipiers auraient dû intervenir alors qu’il étranglait sa compagne.
Son avocat avait insisté sur l’absence de preuves médicales ou de témoignages directs.
Une sanction lourde, avec obligation de soins
Le tribunal n’a pas suivi cette ligne de défense.
La condamnation comprend :
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2 ans de prison
→ dont 1 an ferme, aménageable -
Une obligation de soins
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Un stage sur les violences intrafamiliales
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L’indemnisation des victimes
Le joueur doit donc désormais purger sa peine tout en poursuivant un suivi thérapeutique imposé par la justice.







