
Clermont savait que la Champions Cup ne pardonne rien. Mais sur la pelouse des Saracens, les Auvergnats ont mesuré à quel point la marche reste haute. Pour cette première journée, les Jaunards ont été balayés, submergés d’entrée puis étouffés par une équipe anglaise pourtant loin de son niveau maximal.
L’an dernier, l’ASM avait atteint les huitièmes de finale. Cette fois, elle espérait retrouver l’Europe par la grande porte, avec la volonté d’envoyer un signal fort. Elle n’a trouvé qu’un mur. Et un rappel brutal : en Champions Cup, les excuses ne comptent pas.
Un groupe diminué… mais une prestation trop pauvre
Christophe Urios n’avait pas son effectif idéal. Une infirmerie bien remplie (Massa, Hamdaoui, Akhaladze, Sowakula, Tixeront), des joueurs sonnés, d’autres diminués, et Kremer ou Montagne en période de congés. Le contexte était défavorable, c’est un fait.
Mais ce qui a frappé au nord de Londres dépasse largement la question des absents. Clermont a manqué de caractère, d’impact, de révolte. La première période, rendue sans réaction ni résistance, a rappelé les heures les plus grises d’une équipe qui peine encore à trouver son identité.
Les Saracens, pourtant loin d’être irrésistibles cette saison, n’ont même pas eu besoin de forcer. Ils ont simplement joué juste, propre, avec plus de densité et de maîtrise. L’ASM n’a pas existé.
L’Europe demeure un juge impitoyable
On peut invoquer la fatigue, les pépins physiques, la malchance. Mais la réalité reste la même : l’ASM n’a pas répondu au niveau exigé en Champions Cup. Cette compétition, parfois décriée mais toujours implacable, expose les limites des équipes qui n’arrivent pas à élever leur intensité et leur précision.
Clermont devra rapidement montrer autre chose. Non pas attendre le retour des cadres, mais retrouver de la dureté, du courage, de l’orgueil. Le club auvergnat ne peut pas se contenter de subir, ni accepter de vaciller dès que la pression augmente.
La semaine prochaine, face à Sale, il faudra un tout autre visage. Et surtout prouver que l’ASM reste capable de rivaliser quand le vent souffle fort.






