Ce dimanche après-midi, le Stade Ernest-Wallon de Toulouse sera le théâtre d’un choc européen, avec la réception des Sharks pour la première journée de la Champions Cup.
Interrogé par L’Équipe, l’arrière toulousain Thomas Ramos anticipe un combat intense face aux Sud-Africains. « Je pense que cette équipe va nous proposer le même jeu que celui de la sélection sud-africaine, avec beaucoup de défi, beaucoup de physique, une grosse mêlée, une grosse conquête. Ils sont aussi très bons sous les ballons hauts et ils ont des joueurs capables de faire des coups. Il n’y a pas grand-chose qui a changé chez eux par rapport à la saison dernière. On sait où on va. »
Le joueur remet en cause le format actuel de la compétition européenne. « C’est une compétition assez particulière, on le répète tous les ans. La saison passée, avec 19 points et sans perdre un match, on s’est retrouvé derrière des premiers de poules qui avaient beaucoup moins de points que nous. Je ne sais pas si c’est un bon système, mais c’est l’actuel. »
Conscient de l’importance des points et des essais, Thomas Ramos souligne la difficulté du groupe toulousain : « On est dans une poule pas facile, avec de très grosses équipes chez qui il faudra se déplacer, donc le premier objectif sera de faire un gros match face aux Sharks pour bien rentrer dans cette compétition. Ensuite, on aura le temps de bien analyser le déplacement à Glasgow de la semaine prochaine, une très bonne équipe de l’United Rugby Championship. »
Le joueur insiste sur la dynamique favorable de Toulouse : « Non, on est plutôt dans une bonne dynamique. On a vu en Top 14 que les mecs avaient réussi à prendre des points importants durant la période de doublons et on sait à quel point ils sont cruciaux chaque année. Tout le monde est content de se retrouver après trois ou quatre semaines sans se voir. Il y a toujours beaucoup d’enthousiasme à l’idée de revoir les copains, de rejouer ensemble et de passer du temps ensemble. »
Thomas Ramos déplore également l’absence longue durée de Juan Cruz Mallia, victime d’une grave blessure. « “Juanxi” symbolise un peu avec “Choco” (Santiago Chocobares) notre belle dynamique. Ce sont des joueurs qui ont une grinta incroyable, un truc qu’ils doivent certainement à leur pays d’origine (l’Argentine). Ce sont deux joueurs qui nous manquent énormément quand ils ne sont pas là. »
Il rend hommage à la polyvalence et à l’investissement exemplaire de Juan Cruz Mallia : « Un joueur comme “Juanxi”, qui peut couvrir trois postes, qui est toujours présent, qui ne dit pas un mot plus haut que l’autre, qui travaille, qui montre très souvent l’exemple, qui est l’un des artisans principaux des titres qu’on a gagnés ces dernières saisons, va forcément nous manquer. On est très triste pour lui, mais nul doute qu’il reviendra plus fort encore. »
Enfin, Thomas Ramos critique implicitement les équipes qui ne prennent pas pleinement la compétition au sérieux : « C’est vrai que la Coupe d’Europe qu’on a connue en tant qu’enfant nous faisait certainement plus rêver. Mais voilà, dire que la compétition d’aujourd’hui ne nous fait pas envie, ça serait vous mentir. On joue aussi pour gagner ces compétitions-là. Mais on voit année après année que des équipes la jouent pendant que d’autres ne la jouent pas. »
« Certaines se permettent de faire tourner, de mettre des joueurs en vacances, etc. Il y a 24 équipes qui participent à cette épreuve, mais si tu t’amuses à compter combien d’équipes la jouent vraiment, je pense qu’avec tes deux mains, tu as largement assez de doigts. Forcément, ça pose problème. Après, ce n’est pas à moi de poser la question du pourquoi et du comment. Il y a des gens qui décident mieux que nous là-dessus. Nous, en tout cas, on est décidés à jouer cette compétition à fond. »
Ainsi, Toulouse entre dans la Champions Cup avec détermination et un objectif clair : imposer son jeu dès ce premier rendez-vous face aux Sharks, dans une poule relevée où chaque point comptera.







