Will Skelton accumule les blessures depuis plusieurs mois. Actuellement absent des terrains en raison d’une blessure à une cheville, le deuxième ligne australien a fait le point sur sa situation dans une interview accordée à Midi Olympique.
« Mieux. J’ai passé trois semaines dans une botte. Le temps de la rééducation et de retrouver la forme, on essaie de viser un retour pour Bayonne (20 décembre) ou Toulouse (28 décembre). Sinon ce sera Toulon (4 janvier) et si ce n’est pas possible, le match au Leinster (10 janvier). Je ne sais pas encore mais je travaille dur, ne vous inquiétez pas », confie-t-il, optimiste quant à une reprise prochaine.
Le joueur détaille ensuite la nature de sa blessure : « D’une rupture partielle du ligament syndesmotique, grade 2. Une entorse. C’est une « grosse » blessure. J’ai fait un très mauvais match à Toulon, je ne m’étais pas bien préparé pendant la semaine. J’ai essayé de courir, mais la semaine précédente, je m’étais déjà tordu la cheville… »
Malgré cette accumulation de pépins physiques, Skelton relativise : « Oui… mais c’est le rugby ! Ça fait partie du jeu. Il y a des gars plus malchanceux que moi. J’ai hâte d’avancer. On veut faire un plan pour que je puisse jouer beaucoup plus de matchs pour les deux équipes. L’année prochaine, on fera un plan en fonction du calendrier international, et j’espère pouvoir jouer quelques tests pour bien préparer ma saison. »
Interrogé sur l’impact de son poids sur ses blessures, l’Australien ne conclut pas de lien direct : « Franchement, je ne pense pas. Peut-être que c’est aussi lié à l’âge. Je vieillis. Beaucoup de joueurs plus âgés voient leur corps commencer à fatiguer. Je fais beaucoup de récupérations, j’ai tout ce qu’il faut à la maison pour être à 100 % prêt. Certaines blessures sont liées à ce que je fais dans la semaine, d’autres viennent de chocs en match et tu ne peux rien y faire. Une commotion, par exemple… Pour les blessures au mollet, peut-être aussi que je suis un peu trop lourd, parfois ? Peut-être que ma charge de travail à l’entraînement est trop importante ? Il y a beaucoup de points à examiner. Mais au fil des années je fais très attention à la récupération et à la préparation. Cette saison est compliquée, je n’ai pas beaucoup joué pour La Rochelle, mais je suis motivé et prêt à travailler dur pour revenir dans l’équipe. Maintenant, je sais ce dont mon corps a besoin. »
Le rugbyman aborde aussi ses difficultés à trouver du repos à cause de ses enfants : « Le sommeil, c’est toujours dur avec des enfants qui se réveillent la nuit (rires). J’en ai deux. Mais ma femme m’aide beaucoup. Je dors bien avant les matchs, donc pas d’excuse. C’est surtout une question d’âge et de perception. Je fais vraiment tout pour être en forme pour jouer un match. »
Enfin, il indique se sentir désormais prêt à relever ses défis : « Bien. Quand je prends une pause, je la prends vraiment. Mais avec mon gabarit, si la pause est trop longue, je reprends vite du poids et mon corps n’aime pas ça. Mais, vraiment, je pense qu’il n’y a pas trop de lien de cause à effet entre mon gabarit et le fait de se blesser. Je touche du bois, je n’ai pas eu trop de graves blessures dans ma carrière. Là, peut-être que Dieu voulait que je me repose un peu ! (rires) »







