Le Stade Toulousain a passé près de cinq heures à la Ligue nationale de rugby (LNR) ce mercredi, convoqué dans le dossier dit « Jaminet ». Les dirigeants du club se sont retrouvés confrontés à une audience marquée par un huis clos contesté et une bataille juridique déterminée.
Les avocats du club, Maîtres Bruno Cavalié et Guillemin, ont rejoint le siège de la LNR en début d’après-midi avec une stratégie claire : contester la procédure lancée par l’A2R. Selon eux, elle « viole le principe selon lequel un club ne peut être visé deux fois pour les mêmes faits ». Ils estiment en effet que « la contribution de 1,3 million d’euros déjà versée au printemps dernier soldait définitivement le volet salary-cap ».
Cette fois, l’audience ne portait pas sur le plafond salarial, mais sur la sincérité financière des opérations liées au transfert de Melvyn Jaminet en 2022, notamment la prise en charge de sa clause libératoire via Pacific Heart. L’A2R a examiné de près ces transactions comptables, suspectant un manque de transparence de la part du club professionnel.
Le huis clos imposé pour cette audience a particulièrement crispé les débats. Les avocats toulousains avaient sollicité la présence de la presse, une demande refusée catégoriquement par la LNR. « Nous sommes absolument stupéfaits de constater que cette audience aura lieu à huis clos, ce que rien ne semble justifier à nos yeux », a déclaré Bruno Cavalié avant d’entrer.
Le président du Conseil de discipline a maintenu la règle habituelle du huis clos systématique. Une posture traditionnelle, mais mal acceptée par le Stade Toulousain. Didier Lacroix, président du club, n’était pas présent sur place, mais a suivi l’intégralité des débats en visioconférence.
À l’issue des échanges, vers 19h30, les avocats ont quitté les lieux sans faire de commentaires, affichant un silence chargé de sens face au refus de l’ouverture de l’audience au public, selon le quotidien L’Équipe. La commission a désormais mis le dossier en délibéré. Le verdict est attendu dans les prochains jours.
