Pour la première fois cette saison, Jamie Ritchie s’est exprimé devant la presse jeudi dernier, à l’approche du match européen de l’USAP contre les Dragons. Le troisième ligne écossais est revenu sur son intégration rapide à Perpignan, sa nouvelle vie en Catalogne et l’impératif de relancer un club en difficulté.
Arrivé cet été après une carrière entière à Édimbourg, Ritchie, 29 ans, 1m90 pour 110 kg, s’est rapidement imposé comme un élément clé. En huit rencontres, il totalise 573 minutes de jeu, dont cinq matchs complets.
Passer du rugby écossais au Top 14 représente un véritable tournant pour lui. Il le décrit sans détour comme un « nouveau défi ». Malgré des résultats décevants, il se sent profondément adopté. Il confie avoir découvert en Catalogne « un territoire catalan passionné, chaleureux, et la nourriture… incroyable ». Selon lui, l’USAP bénéficie d’un public rare, capable de métamorphoser le stade Aimé-Giral en véritable volcan : « Je ne m’attendais pas à trouver un public aussi démonstratif et fidèle », explique-t-il à L’Indépendant, avant d’ajouter : « Cette énergie-là, je ne l’avais jamais vécue auparavant ».
Le début de saison a été agité, notamment avec le départ de Franck Azéma, entraîneur qui avait pesé dans la décision de Ritchie de rejoindre Perpignan. Le joueur garde une grande reconnaissance envers lui : « Il a été très bon avec moi. Il m’a fait confiance dès le début », mais rappelle que certaines décisions « dépassent les joueurs ».
L’arrivée de Laurent Labit, Joe Worsley et Nicolas Nadau a insufflé un nouvel élan à l’équipe. Optimiste, le flanker souligne : « Ils ont ramené une vraie fraîcheur, une dynamique nettement mieux définie », convaincu que « ce changement semble bénéfique pour le groupe ».
Pour sortir de la crise, Ritchie ne fait pas de détour : l’USAP doit travailler dur, évoluer et se remettre en question. Son message est clair : « Chaque jour doit nous pousser à chercher comment devenir meilleurs. Comment corriger ce qui ne va pas ? Être ouverts aux conseils, se remettre en question. »
Malgré la récente défaite à Castres, il perçoit « des signaux positifs ». Mais il sait que cela ne suffira pas sans victoire rapide : « On ne joue pas pour perdre. On veut gagner chaque semaine. Pour l’esprit du groupe, pour les supporters, pour tout le club. »






