Le Stade Toulousain auditionné par le Conseil de discipline du rugby français pour le transfert de Melvyn Jaminet
Le Stade Toulousain a été entendu lundi à Paris par le Conseil de discipline du rugby français concernant les modalités du transfert de Melvyn Jaminet, en provenance de Perpignan en 2022. Cette audition pourrait coûter cher au club toulousain sur le plan sportif, malgré le départ de l’arrière vers le RC Toulon.
Après une sanction financière déjà prononcée, le Stade Toulousain risque désormais une sanction sportive. Le Conseil de discipline, instance indépendante rattachée à la Fédération française de rugby (FFR), doit rendre sa décision dans les prochains jours. L’audience, tenue à huis clos au siège de la Ligue nationale de rugby (LNR), a duré plus de quatre heures et a vu la participation en visioconférence du président toulousain Didier Lacroix.
« Le Conseil de discipline du rugby français a décidé de mettre en délibéré l’affaire impliquant le Stade Toulousain et la société Pacific Heart », a déclaré la LNR à l’issue de l’audition.
Les sanctions pourraient être lourdes, allant d’un retrait de points pour la saison en cours jusqu’à une possible rétrogradation administrative. Le Stade Toulousain figure actuellement en tête du Top 14, avec deux points d’avance sur son poursuivant direct, Pau, après 11 journées.
Au cœur de cette polémique, le contrat signé avec la société Pacific Heart suscite de nombreuses interrogations. Saisi par l’Autorité de régulation du rugby, le Conseil examine le transfert controversé de Melvyn Jaminet. Le joueur avait lui-même réglé la clause libératoire de 450 000 euros imposée par Perpignan pour rejoindre Toulouse, afin d’éviter que ce montant ne soit pris en compte dans le plafond salarial autorisé par le règlement du Top 14.
Au moment du transfert, le Stade Toulousain a conclu un contrat évalué à 500 000 euros, selon L’Équipe, avec Pacific Heart, une société basée en Polynésie. Cette somme avoisine le montant que le club devait rembourser à Jaminet. Ce contrat n’a cependant jamais été exécuté, et le devenir de ces 500 000 euros reste l’un des grands points d’ombre de l’affaire.
En avril, Didier Lacroix avait reconnu « un manque de vigilance » du club et mis en cause certains « intervenants ». En mars dernier, le Stade Toulousain a versé 1,3 million d’euros de « contribution » à la LNR pour clore les poursuites liées au « salary cap » manager, avant de trouver un accord financier avec le joueur, transféré au RC Toulon à l’été 2023. Le club pensait alors avoir définitivement réglé le différend, mais les répercussions ont ressurgi à la rentrée.
Parallèlement au Conseil de discipline, le parquet de Toulouse mène une enquête préliminaire pour « abus de confiance » depuis avril. Selon le procureur de la République David Charmatz, cette enquête vise notamment « à vérifier une éventuelle corrélation entre les événements financiers liés au transfert de ce joueur et le projet monté avec cette société basée en Polynésie ».
Via RMC Sport.







