La semaine débute sous haute tension pour le Biarritz Olympique. En proie à des difficultés sportives, le club se retrouve désormais au cœur d’une affaire judiciaire qui anime les coulisses.
Selon le quotidien Sud-Ouest, plusieurs dirigeants biarrots ont été entendus lundi en visioconférence par la commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby (LNR). Ce mardi, une nouvelle étape cruciale attend le club avec un déplacement à Paris pour répondre à deux dossiers lourds de conséquences.
**Premier volet : des transferts sous haute surveillance**
La première audition portait sur un montage financier complexe autour des arrivées d’Adrian Motoc et Thomas Sauveterre en 2022. D’après les informations recueillies par la LNR, l’ancienne direction aurait fait appel à un intermédiaire externe, Arnaud Dubois — avant même son intégration officielle au club — ainsi qu’à la société Pacific Heart, déjà impliquée dans d’autres affaires du rugby professionnel.
Ce montage aurait été utilisé pour faciliter le départ des joueurs d’Aurillac et Carcassonne, mais cette pratique suscite de vives interrogations chez l’instance de contrôle. Le dossier fait l’objet d’un examen approfondi.
**Deuxième volet : la garantie Stérin et un budget contesté**
Mardi, trois dirigeants — Cyril Arrosteguy, Edward Whalley et Louis de Baudus — ont été reçus en personne à Paris pour répondre à deux nouveaux sujets épineux.
Le premier concerne le retrait partiel de la garantie déposée par Pierre-Édouard Stérin. Une somme de 450 000 € avait été récupérée avant d’être restituée au club, suite à un rappel à l’ordre de l’A2R. L’Autorité souhaite obtenir des explications sur ce mouvement de fonds jugé inapproprié.
Le second point porte sur un écart financier significatif. La LNR s’interroge sur la divergence entre le budget prévisionnel présenté cet été et les comptes arrêtés au 30 octobre. La presse évoque un écart proche de 600 000 €, un chiffre fermement contesté par le Biarritz Olympique.
**Un club sous pression**
Le Biarritz Olympique affronte ces auditions dans une position fragile. Le club accuse trois points de retard au classement et pourrait écoper d’un sursis de deux points, susceptible d’être retiré en cas de nouvel manquement.
Ces décisions à venir pourraient avoir un impact lourd sur l’avenir sportif et administratif du club, déjà fragilisé.







