L’arrivée de Sevu Reece à Perpignan propulse l’USAP sous les feux des projecteurs
L’USAP se retrouve en pleine lumière avec l’arrivée annoncée du All Black Sevu Reece, sous réserve du maintien du club en Top 14. Comment un club en difficulté sportive réussit-il à attirer une telle star mondiale ? François Rivière, le président de l’USAP, révèle à RugbyPass les coulisses d’un recrutement aussi spectaculaire que stratégique.
Interrogé sur l’importance de cette signature, François Rivière n’hésite pas à la classer parmi les plus marquantes du club : « Elle est dans le top 5, objectivement. Mais de la même façon que cela a été un travail de longue haleine pour convaincre Jamie Ritchie de venir chez nous. Je tiens en revanche beaucoup à préciser que cela n’a pas été une affaire d’argent. Car sinon, il est probable qu’il en aurait eu bien plus à Toulouse, à Bordeaux ou au Racing. Ce qui l’a convaincu, c’est le projet USAP ainsi que la passion autour du club. Les joueurs se parlent entre eux, ils voient cette passion exceptionnelle et cela entre en ligne de compte. »
Le président insiste sur les contraintes économiques locales : « Il ne vient donc pas pour des raisons financières, d’autant plus que je ne veux pas qu’on fasse de proposition qui soit déraisonnable par rapport à l’équilibre du club et du territoire. On est dans un département, les Pyrénées-Orientales, qui est un des plus pauvres de France au revenu par habitant. On ne peut donc pas se permettre de se faire n’importe quoi car ça ne serait pas compris par la population. La performance est de l’avoir convaincu que Perpignan est un club absolument atypique, où il ne trouverait pas la meilleure rémunération mais la plus forte grinta et un projet solide. »
Face aux géants du Top 14, l’USAP ne peut rivaliser sur les budgets mais mise sur la cohérence et la stabilité. « On est peut-être pas le plus gros budget du Top 14 mais on contrôle nos dépenses, on fait attention à ce qu’on dépense, on n’a pas de pertes abyssales et les joueurs y sont très sensibles. Pour revenir à la question, le joueur a été raisonnable. Il n’aurait de toute façon pas pu venir s’il ne l’avait pas été, tout comme l’ont été Jamie Ritchie ou Marvin Orie avant lui. Quand on fait un recrutement à l’USAP, il n’est pas possible d’avoir une politique de salaire déraisonnable. »
Sans entrer dans une surenchère financière, mais avec une stratégie claire et une identité forte, Perpignan réussit à attirer des talents de renommée mondiale comme Sevu Reece. Un pari audacieux qui pourrait incarner la renaissance du club… à condition que l’USAP décroche ce maintien tant attendu en Top 14.






