Serge Blanco officialise sa candidature à la mairie de Biarritz
L’ancienne légende du rugby français, Serge Blanco, a récemment confirmé sa décision de briguer la mairie de Biarritz lors des prochaines élections municipales. Un retour dans l’arène politique après plusieurs années d’absence, motivé par un profond attachement à sa ville natale et une volonté de changement.
Dans un entretien accordé à Sud-Ouest, Serge Blanco a dévoilé les raisons qui l’ont poussé à franchir le pas. « Les raisons sont multiples. Lors des précédentes campagnes, on m’a fait des propositions que j’ai toujours déclinées. Ce qui a changé, c’est Biarritz. Depuis une dizaine d’années, je ne me reconnais plus dans ce qui se fait, dans ce que je suis en droit d’attendre, en tant que Biarrot. Les échanges que j’ai eus montrent que je ne suis pas le seul. Il faut remettre en marche un système qui permette à tous de vivre en cohésion. »
L’ex-international insiste sur son engagement désintéressé : « Déjà lors du dernier scrutin, je regrettais de constater que des candidats se lancent pour suivre des trajectoires individuelles, défendre des chapelles, gravir des échelons. Je ne travaille pas pour moi car je n’en ai pas besoin. Je m’investis pour les autres, comme je l’ai toujours fait au cours des divers épisodes de ma vie. » Selon lui, plusieurs dossiers locaux, en particulier « l’aménagement de la plaine d’Aguilera », constituent un déclencheur décisif pour agir autrement.
S’agissant de sa santé, Serge Blanco balaie les inquiétudes : « J’ai 67 ans. On évoque mes problèmes de santé. C’est faux : je n’ai pas de souci particulier. On m’a changé la valve aortique. Ça ne touche pas au moteur. Déjà à 13 ans, on m’avait décelé un souffle au cœur… Aujourd’hui mon cœur n’est plus à prendre et il va très bien ! »
Sur sa vision politique, il se veut rassembleur, loin des querelles partisanes : « J’ai toujours défendu Biarritz, partout où je suis passé. La question que je pose, ce n’est pas quel serait le parti le meilleur ou quel serait le moins bon mais qui veut s’investir pour améliorer sa ville. Je demande à ceux qui me rejoignent de poser leurs valises, hormis les extrêmes qui sont hors jeu. Pour les autres, tout se respecte et mon slogan résume ce que je veux faire « Mon équipe, c’est Biarritz ». »
Il ajoute également vouloir préparer l’avenir en « form[ant] des jeunes pour prendre les rênes demain », tout en assumant son âge. Pour lui, la dynamique collective est primordiale : « L’équipe est composée de gens qui étaient déjà impliqués avant que je rejoigne l’aventure. On essaie de mettre en place une vision pour la ville. Chacun amène sa contribution et j’apporte la mienne, modestement, en partage. On s’exprime, on écrit, on rature, on réécrit… C’est un processus qui se déroule sans jamais parler de leader ou de parti. »
Enfin, il est revenu sur le projet avorté de fusion entre Bayonne et Biarritz en 2015, qu’il avait porté en faveur du rugby professionnel basque : « Fusion, ce n’est pas le mot. L’idée, c’était de servir le rugby professionnel au Pays basque. À l’époque, on a deux clubs en Top 14 avec des budgets de 17 et 18 millions. La Section Paloise venait d’obtenir de l’aide du Conseil départemental. On a eu une réunion avec les maires de Biarritz et Bayonne avec l’intention de demander aussi des subventions pour le rugby professionnel basque. C’est là qu’on a imaginé une nouvelle société sportive, avec des actionnaires issus des deux villes, des deux clubs… »
« Cela ne s’est pas fait. Je ne regrette rien mais quoi qu’il en soit, si je suis élu, le BOPB n’aura pas de privilège particulier. Je suis président du BO rugby amateur et il y a beaucoup d’associations qui font du bon boulot. Il faut être juste avec tout le monde. »
Avec cette candidature, Serge Blanco ambitionne donc de replacer Biarritz au cœur des préoccupations citoyennes, porteur d’une vision d’unité et de renouveau.







