L’arrivée de Sevu Reece à l’USAP Perpignan suscite un véritable espoir. Pour la première fois depuis Dan Carter en 2009, un All Black de premier plan pose ses valises en Catalogne, une arrivée d’autant plus forte que le club pourrait évoluer la saison prochaine en Pro D2.
Le président François Rivière rappelle, dans les colonnes de L’Équipe, que l’engagement du Néo-Zélandais dépasse largement le cadre sportif. Une clause de descente a bien été intégrée au contrat pour respecter la réglementation, mais le dirigeant se montre confiant quant à la fidélité du joueur, même en cas de relégation.
« Il y a une clause de descente dans le contrat, parce que c’est obligatoire, mais je pense que le joueur restera fidèle au club, même en cas de catastrophe nucléaire », assure-t-il, convaincu du lien déjà tissé entre Reece et l’USAP.
Pour un club en grande difficulté, coincé à la dernière place du Top 14 avec un seul point en onze journées, cette signature apparaît comme un véritable souffle d’oxygène. Elle envoie un message fort à l’ensemble du club et à ses supporters.
« En tout cas, c’est un signal fort qui montre à tout l’environnement “usapiste” qu’on va se battre dur comme fer pour rester en Top 14 », insiste Rivière, avant d’ajouter : « Reece, c’est plus qu’un nom, c’est une marque, une légende. C’est bien, parce que dans ce département des Pyrénées-Orientales, l’USAP est un étendard. Donc tout ce qui donne de l’espoir est bon à prendre. »
L’avenir reste toutefois incertain. Sevu Reece saura-t-il s’inscrire dans la lignée des All Blacks qui ont marqué le championnat de France, à l’image de Carter, Masoe, Kaino ou Kerr-Barlow ? Ou rejoindra-t-il la liste des recrues prestigieuses n’ayant pas trouvé leur place, comme Brad Weber, Nepo Laulala ou George Bridge ?
Le président perpignanais sait précisément ce qu’il attend de sa nouvelle recrue. « J’attends d’abord de lui qu’il exerce un leadership à la manière d’un Jamie Ritchie », confie-t-il, conscient que l’équipe manque d’un véritable capitaine capable de porter le groupe.
Et sportivement, les objectifs sont limpides : « Et qu’il soit efficace dans la zone de marque. Avoir quelqu’un qui, à un moment donné, est capable de marquer un essai, ça ne me paraît pas complètement négligeable au regard de nos difficultés depuis plus d’un an. »
Entre symbole, espoir et pression, l’arrivée de Sevu Reece pourrait marquer un tournant décisif dans la saison de l’USAP… ou incarner une prise de risque majeure. Seul le terrain apportera la réponse.







