Après la lourde défaite concédée face aux Saracens le week-end dernier, l’ASM Clermont Auvergne veut se relever rapidement. Ce samedi, au Michelin, les Jaunards affrontent Sale avec l’ambition de renouer avec la victoire.
Interrogé par Midi Olympique, le manager clermontois Christophe Urios tire un bilan positif de la semaine d’entraînement qui a suivi cette déroute. « Il y a longtemps qu’on n’avait pas fait une semaine comme celle-ci à l’entraînement. Après, c’est un peu normal après la défaite contre Saracens, où je n’ai pas aimé les attitudes du match, notamment les fins de mi-temps. On a lâché. Donc on avait besoin de se remettre le goût du travail bien fait, et je trouve que cela a été bien fait. »
Connaissant parfaitement l’adversaire du jour, Urios décrit Sale comme « une équipe qui ferraille, une équipe de caractère, qui provoque par son jeu. C’est une équipe physique aussi. Avant de reprendre le Top 14, on va savoir où on en est vraiment sur ce match. »
Le technicien ne cache pas la pression qui pèse sur son groupe. « Oui, dans cette compétition il n’y a que quatre matchs, on en a déjà perdu un à l’extérieur, donc si on perd un deuxième match, à la maison, c’est fini. C’est un match important aussi pour notre ambition, elle est affichée en début de saison, elle se construit avec les joueurs, mais ce n’est pas juste des moments où on marque des choses sur les tableaux. Donc oui, c’est un match important pour plein de raisons. Un, pour l’état d’esprit. Deux, pour retrouver de l’avancée, mais aussi être aligné avec ce qu’on a envie de faire. Après on attaquera la trilogie des « trois U », parce que vous savez bien que derrière Sale on a trois matchs capitaux, l’Usap, l’UBB et l’US Montauban. »
Pour ce rendez-vous européen, Clermont peut compter sur un groupe élargi, une situation rare depuis plusieurs semaines. « C’est la première fois depuis longtemps qu’on peut arriver à gérer un peu notre effectif, donc c’est bien. Donc on a vu beaucoup de joueurs rentrer, certains vont attaquer, ils n’auraient peut-être pas dû attaquer, mais bon, par rapport à ce qui va se passer les semaines prochaines, je veux qu’ils attaquent. D’autres sont sur le banc pour souffler, d’autres un peu en dehors de l’équipe… Depuis le 12 novembre, on a été plutôt éparpillés. On a eu beaucoup d’internationaux qui étaient avec leurs internationaux, quand ils sont revenus, il y a eu des vacances, c’était un peu individualisé et jamais on n’a réussi à retrouver une dynamique positive. Là, j’ai trouvé que cette semaine, encore une fois, était plus compacte, plus solide, on s’est mieux entraîné. »
Autre nouveauté pour ce match, la titularisation d’Irae Simone à l’ouverture. « Irae est un numéro 10 dans ma tête. Il n’a pas pu, pour le moment, postuler parce qu’il a été blessé, il a rechuté, il a eu du mal au départ. Puis après, on l’a fait jouer centre et là, c’est un match idéal pour le faire jouer. Cela permet aussi à Harry Plummer de souffler un peu, de ne pas avoir toute la responsabilité de la préparation des matchs. C’est le bon moment, quoi. J’attends de lui qu’il guide l’équipe. Les conditions seront bonnes demain, donc il va falloir qu’on fasse bouger le ballon contre une défense très compacte, qui monte très fort, qui est très agressive. »
Enfin, Urios exprime son impatience face aux difficultés rencontrées en mêlée, point faible récurrent depuis la reprise. « Le jeu des avants n’est pas bon depuis la reprise. On sait ce qu’ils peuvent nous amener, on sait la qualité que nous avons. Mais aujourd’hui, cela fait trois matchs qu’on se fait crever en mêlée ! Donc on a besoin aussi de se recentrer là-dessus. Les apports de Thomas Ceyte, Marcos Kremer, et de tous les gars qui rentrent, qui ont de l’expérience, de la densité, doivent nous permettre de retrouver de l’avancée. Car c’est le vrai problème de l’équipe aujourd’hui. »
Samedi, Clermont devra absolument redresser la barre pour préserver ses chances en Champions Cup et relancer sa saison.







