À Brive, l’avenir de l’encadrement technique reste en suspens. Alors que Pierre-Henry Broncan s’apprête à quitter le club à la fin de la saison, la direction corrézienne multiplie les pistes sans parvenir à une décision claire.
Deux candidats se démarquent, chacun présentant des avantages mais aussi des contraintes majeures.
Le premier est Joe El Abd. Ancien troisième ligne et actuel adjoint de Steve Borthwick au sein du XV de la Rose, il bénéficie d’une solide réputation pour sa rigueur et son expertise défensive. Comme révélé mi-novembre, les dirigeants brivistes ont entamé des discussions, allant jusqu’à organiser une visioconférence il y a une dizaine de jours. Le principal obstacle est contractuel : El Abd est engagé avec la fédération anglaise jusqu’à la Coupe du monde 2027. Un départ anticipé nécessiterait l’accord de la Rugby Football Union (RFU), frein important dans la négociation. Toutefois, son insatisfaction relative dans son rôle actuel pourrait ouvrir une brèche, et Brive n’a pas encore abandonné cette piste.
L’autre candidat est Franck Azéma, ancien manager de Clermont, Toulon et Perpignan. Déjà approché début novembre, le dossier s’est complexifié, Azéma étant désormais en négociations avancées avec la fédération géorgienne en vue de devenir sélectionneur des « Lelos », toujours à la recherche d’un successeur à Richard Cockerill. Mardi dernier, l’entraîneur français a rencontré plusieurs dirigeants géorgiens, témoignant du sérieux de cette démarche. Parallèlement, la Géorgie envisage également un technicien néo-zélandais, ce qui place Azéma dans une position d’attente.
Quant à Pierre-Henry Broncan, longtemps pressenti pour prendre les rênes du XV géorgien, les discussions ont finalement échoué. L’impossibilité d’un accord entre le Français et la fédération locale a définitivement fermé cette voie, accélérant parallèlement les pourparlers avec Azéma.
Face à cette situation délicate, Brive doit trancher rapidement. Convaincre El Abd de rompre un engagement conséquent avec la RFU ou attirer Azéma au moment où la Géorgie le courtise représente un véritable casse-tête. À ce jour, aucun autre profil ne semble émerger avec la même crédibilité.
Le club corrézien souhaite boucler la composition de son staff avant le printemps, conscient que la réussite de sa reconstruction sportive dépendra largement du choix stratégique à venir.







