La Ligue nationale de rugby (LNR) a officialisé ce lundi 15 décembre la sanction infligée au Stade Toulousain dans l’affaire du transfert de Melvyn Jaminet. Au terme d’un long bras de fer qui dure depuis plus d’un an autour du montage financier ayant permis l’arrivée de l’arrière international en 2022, le club champion de France se voit retirer quatre points au classement, dont deux avec sursis, et écoper d’une amende de 45 000 euros, partiellement conditionnelle.
Cette pénalité relance la pression sur le Stade Toulousain dans un Top 14 plus serré que jamais, où chaque point compte.
Au cœur du dossier, le paiement de la clause libératoire de Melvyn Jaminet, fixée à 450 000 euros, a été réglé non par le club, mais par le joueur lui-même, contraint de contracter plusieurs prêts personnels. Cette méthode aurait permis à Toulouse de ne pas comptabiliser cette somme dans son plafond salarial, évitant ainsi un dépassement interdit par les règles en vigueur.
Depuis plusieurs mois, l’A2R, régulateur financier du rugby professionnel, examinait ce montage. Il est désormais retenu une qualification lourde : manquement au salary cap et présentation irrégulière des comptes.
Dans un communiqué diffusé moins de vingt minutes après l’annonce de la sanction, le Stade Toulousain a réagi fermement :
« Le Stade Toulousain prend acte de la décision rendue par la Ligue Nationale de Rugby. Les décisions prononcées interviennent au terme d’une procédure dont les modalités ont profondément affecté son image et nous le déplorons. »
Le club ajoute :
« Attaché à ses valeurs de transparence et de responsabilité, le Stade Toulousain analysera dans les prochains jours, avec ses conseils, l’opportunité de faire appel pour faire respecter ses droits. »
La porte à un recours est donc officiellement ouverte.
Ce n’est pas la première sanction financière concernant ce dossier. En mars 2025, le club avait déjà dû payer une amende de 1,3 million d’euros. Par ailleurs, l’affaire prend une tournure judiciaire puisque le parquet de Toulouse a confirmé le 1er décembre l’ouverture d’une enquête préliminaire pour abus de confiance, lancée au printemps dernier.
Le feuilleton Melvyn Jaminet est donc loin d’être terminé.







