Bayonne a essuyé une lourde défaite ce dimanche face aux Harlequins, à l’occasion de la 2e journée de la Champions Cup, s’inclinant 68-14 sur le terrain anglais.
Le manager bayonnais, Grégory Patat, n’a pas caché sa déception après cette véritable « tarte ». Dans une analyse sans concession, il reconnaît que l’écart était trop important face à une équipe supérieure sur tous les plans.
« Le haut-niveau ne pardonne pas les approximations. Aujourd’hui, on a vu que la marche était trop haute pour nous, tout simplement. On fait 25 premières minutes assez intéressantes dans l’état d’esprit, dans l’intensité, mais on a des pénalités qui ne sortent pas les ballons en touche, ou une mauvaise gestion du jeu au pied qui leur a donné des possessions trop faciles. On a pris des assauts derrière. Parce que 28-7 à la mi-temps, c’est déjà trop. »
Le manager souligne aussi les difficultés offensives de son équipe, handicapée par un effectif amoindri par les blessures : « On a buté sur cette équipe, on n’a pas su aller de l’avant, les espaces étaient trop larges, on n’avait pas assez de profondeur pour attaquer comme il faut. Oui, on peut dire qu’il y a des jeunes qui ont joué. Mais ils voient le niveau qu’il faut atteindre aujourd’hui pour performer. Jouer, ça ne suffit plus. Il faut performer, parce que le monde professionnel est jugé aux résultats. Aujourd’hui, on est trop affaiblis pour espérer quelque chose. »
Malgré ce revers cinglant, Patat appelle à la solidarité et à la résilience de son groupe : « On prend une grosse tarte dans la gueule. Quand tu prends 70 points, il y a la déception. Maintenant, comme toujours dans ces moments-là, il faut rester solidaire, il faut vite l’évacuer et regarder devant. On est 5es en Top 14 aujourd’hui, on est encore dans la course aux objectifs dans ce championnat, malgré tous les blessés. On sait qu’on a des ressources moindres, donc on va essayer de faire le dos rond, en attendant des jours meilleurs et d’avoir un meilleur visage. »
Sur l’avenir et sa volonté d’honorer la compétition européenne, il conclut : « Nous voulons la jouer, la compétition. Mais, j’ai beaucoup de blessés. On n’a pas fait tout ça l’an dernier pour faire des prestations comme ça. Bon, si on veut grandir au travers de cette compétition — et on l’a vu — toutes les erreurs se paient cash. C’est l’enseignement d’aujourd’hui : cette compétition, elle n’accepte pas l’approximation. Donc, comment on va la jouer ? Je verrai mes ressources et ce qu’on jouera début janvier. On analysera la situation. Mais, il faut respecter cette compétition. »







