Élu président de la Ligue Nationale de Rugby (LNR) en mars 2025, Yann Roubert affiche sa volonté de transformer le rôle de président en une fonction pleinement engageante et reconnue. Son ambition : officialiser et rémunérer un poste aux responsabilités croissantes. Selon Midi Olympique, la rémunération envisagée pourrait atteindre environ 275 000 euros bruts par an.
Ce projet doit maintenant être soumis à un vote au sein de l’assemblée générale de la LNR, qui décidera d’inscrire ce principe dans les statuts. Un premier feu vert avait déjà été donné en novembre dernier, lorsque la majorité des présidents de clubs s’étaient prononcés en faveur de cette évolution. Cependant, en cas d’approbation, la mise en œuvre ne sera pas immédiate : la modification devra être formellement intégrée aux statuts puis validée par le ministère des Sports. La Fédération Française de Rugby (FFR) ayant quant à elle déjà tranché lors de son assemblée financière du 6 décembre.
Par ailleurs, un autre dossier stratégique reste à l’ordre du jour, bien qu’il ne soit pas soumis au vote cette fois-ci : la révision du salary cap en Top 14. Actuellement fixé à 10,7 millions d’euros par club, il pourrait être porté à environ 11 millions d’euros. Cette augmentation viserait à offrir aux clubs davantage de marge de manœuvre pour gérer leurs effectifs.
De plus, un ajustement des crédits accordés pour les joueurs internationaux est également à l’étude. Cette question, déjà discutée entre dirigeants, devrait faire l’objet d’un vote au comité directeur de la LNR en février 2026. L’objectif de ces réformes est double : permettre aux clubs d’élargir leurs effectifs afin de mieux gérer la charge des matchs et de renforcer la protection de la santé des joueurs, tout en réduisant les écarts sportifs entre les clubs les plus attractifs pour les internationaux et les autres équipes.
Le calendrier de mise en place de ces mesures reste débattu, certains plaidant pour un lancement dès la saison 2026-2027, d’autres préférant attendre la suivante.
Cette assemblée générale s’annonce donc comme un moment charnière pour l’avenir du rugby professionnel français.






