Baptiste Couilloud, demi de mêlée du LOU Rugby, s’est livré dans une interview accordée au journal Le Progrès, faisant le point sur sa forme physique et les défis rencontrés par son équipe en ce début de saison.
Opéré de l’épaule en juin dernier, Couilloud a connu un début de saison compliqué : « J’ai vécu un début de saison un peu particulier. Après mon opération à l’épaule en juin dernier, j’ai eu la volonté de revenir rapidement. J’ai fait un premier match contre le Stade Français en septembre. Comme ça s’était bien passé, je m’étais dit qu’il n’y avait plus de soucis. Ce n’était pas le cas, et je me suis blessé à nouveau à l’épaule contre Pau dans la foulée. » Conscient de ne pas être encore totalement rétabli, il explique : « Je n’étais sans doute pas assez prêt. J’ai donc dû prendre mon mal en patience et refaire une grosse préparation avant mon retour contre Clermont, fin novembre. Je n’ai pas encore recouvré l’intégralité de mes moyens physiques, mais je me sens de mieux en mieux. »
Sur le plan collectif, le joueur constate un manque de régularité : « On a très bien entamé la saison avant de perdre nos marques dans le jeu. On manque de régularité et de constance dans la performance. On en a réussi deux ou trois belles au milieu de quelques-unes très quelconques. On a été plombés notamment par nos contre-performances en déplacement. »
Couilloud explique en détail les difficultés du LOU : « La vraie difficulté, c’est qu’on a du mal à construire au retour de nos déplacements, parce qu’on fait souvent des mauvaises prestations sans trop d‘éléments sur lesquels s’appuyer. Cela nous met sous pression lors des matches à la maison, où on est en réaction. Et il suffit d’un faux pas à domicile, comme ce fut le cas contre La Rochelle, pour que la saison bascule du mauvais côté. »
Il pointe également plusieurs faiblesses : « C’est la corrélation entre plusieurs secteurs dans lesquels on est en difficulté, à l’image de notre stratégie sur les jeux au pied, notre conquête, notre discipline. On en revient à jouer trop souvent dans notre camp. C’est un problème qu’on prend très au sérieux parce qu’on est conscients que c’est une de nos faiblesses. On cherche les solutions pour avoir plus de ballons, parvenir à inverser la pression et pouvoir mettre notre jeu en place dans le camp adverse. »
Cette situation génère une certaine frustration : « Le plus frustrant, c’est de revivre ce genre de situation régulièrement, saison après saison, et d’avoir du mal à trouver des solutions. »
Alors que le LOU s’apprête à affronter un bloc crucial de trois matchs avant la fin de l’année, Couilloud demeure optimiste mais lucide : « Elle s’annonce très compliquée. On sait que ce bloc de trois matches est capital. Même si notre situation est différente aujourd’hui, cette période nous avait réussis l’an dernier (deux nuls contre Toulouse et au Racing, victoire contre Perpignan). Alors, on l’aborde avec beaucoup d’espoirs, à commencer par la réception du Stade Toulousain samedi prochain. »
Enfin, il évoque ce choc face au Stade Toulousain avec respect et détermination : « Force est d’admettre que le Stade Toulousain est meilleur que nous. Il n’y a qu’à regarder le classement. Mais ça fait huit ans aussi que les Toulousains n’ont pas gagné à Lyon. Face à ce genre d’équipe, il faut être animé par un supplément d’âme pour espérer gagner. Si on arrive à jouer en harmonie, chacun à son meilleur niveau, en faisant les choses intelligemment, on sera alors en capacité de répondre présent. Mais, encore une fois, il ne suffit pas que de le dire. Il faut le mettre en pratique. »






