Le Stade Toulousain tourne enfin la page d’une longue période d’incertitude. Avec la décision rendue lundi par la commission de discipline du rugby français, le club peut désormais se recentrer pleinement sur son quotidien sportif, après des semaines d’attente suspendues au verdict dans l’affaire du transfert de Melvyn Jaminet.
### Un verdict attendu, un soulagement en interne
À Ernest-Wallon, la tension était palpable depuis plusieurs jours. Plus que la sanction, c’est surtout l’attente qui pesait lourdement. « Ça commençait à être lourd de ne pas savoir », confiait lundi un salarié du club à *La Dépêche*. Lorsque la décision est tombée, le soulagement a été général. « On s’en tire plutôt bien, honnêtement tout le monde pensait que ce serait bien pire », soulignait un autre membre de l’institution.
Finalement, le Stade Toulousain écope d’un retrait de deux points fermes au classement du Top 14, assorti de deux points avec sursis, ainsi que d’une amende de 45 000 euros, dont 15 000 avec sursis. Une sanction jugée relativement clémente en interne, mais qui n’a pas fait l’unanimité dans le championnat. Plusieurs clubs ont vivement réagi, certains parlant même de « mascarade ».
### Un vestiaire peu perturbé, mais un club à l’arrêt
Du côté des joueurs, le verdict n’a jamais vraiment dominé les conversations. Conscients de n’avoir aucune prise sur le dossier, ils savaient que les répercussions sportives seraient limitées. En revanche, l’attente a eu un impact concret sur la gestion du club.
Selon *La Dépêche*, toutes les discussions autour des prolongations de contrat ont été mises en pause, laissant plusieurs joueurs dont le bail expire en juin dans l’incertitude. Désormais, ces dossiers vont pouvoir être réactivés et les négociations autour de l’avenir des cadres toulousains pourront reprendre.
### Une affaire encore loin d’être totalement refermée
Sur le plan institutionnel, le Stade Toulousain n’a pas encore décidé d’un éventuel appel. Dans un communiqué, le club a rappelé sa position : « Attaché à ses valeurs de transparence et de responsabilité, le Stade Toulousain analysera dans les prochains jours, avec ses conseils, l’opportunité de faire appel pour faire respecter ses droits ».
Par ailleurs, cette sanction disciplinaire ne clôture pas toutes les procédures. Le club reste sous le coup d’une enquête préliminaire de la justice civile. Le 1er décembre, le parquet de Toulouse a annoncé l’ouverture, depuis avril, d’une enquête pour « abus de confiance ». Une procédure distincte dont l’issue ne sera connue que dans plusieurs mois.
En attendant, l’urgence pour Toulouse est de remettre le projecteur sur le terrain, relancer les discussions contractuelles, et tourner la page d’un épisode extra-sportif qui a longtemps parasité la saison.







