À Aix-en-Provence, un tournant majeur a été pris cette semaine lors de l’Assemblée générale de la Ligue nationale de rugby (LNR). Les clubs ont voté en faveur de la modification des statuts permettant au président de la LNR, Yann Roubert, de devenir salarié de l’institution.
Une évolution largement attendue, qui ne fait plus aucun doute. Dès sa campagne électorale, Yann Roubert avait clairement exprimé son souhait d’assumer ce statut, tout en respectant le choix des clubs. Le verdict est désormais officiel : « la bascule a bien eu lieu ».
Le vote, mené à main levée, a recueilli une large majorité d’avis favorables, selon Midi Olympique. Seuls quelques présidents, comme Vincent Merling (La Rochelle), Philippe Tayeb (Bayonne, représenté par procuration) et François Rivière (Perpignan), se sont opposés à cette mesure. Ils restent minoritaires face à une assemblée convaincue de la nécessité de professionnaliser pleinement la fonction présidentielle.
Cette validation symbolise un changement profond pour la LNR, qui officialise désormais un modèle où le président exerce à temps plein, avec un statut salarial clairement défini.
Toutefois, « la réforme adoptée ne donne pas carte blanche ». Les nouveaux statuts précisent que le montant et les modalités de la rémunération seront fixés par une convention spécifique. Celle-ci sera proposée par le Bureau de la LNR et devra être adoptée sans la présence du président concerné, pour éviter tout conflit d’intérêts. Le dispositif attendra ensuite l’approbation finale de la ministre chargée des Sports dans les semaines à venir avant d’entrer en vigueur.
Concernant la rémunération, la tendance se confirme : le salaire annuel brut du président de la LNR devrait se situer autour de 275 000 euros.
En validant ce nouveau cadre, la Ligue franchit un cap dans sa structuration institutionnelle, reflétant à la fois l’envergure grandissante du rugby professionnel français et la complexité des responsabilités assumées par son dirigeant.







