De plus en plus de stars venues de l’hémisphère Sud délaissent le Top 14 pour le championnat japonais, attirées par des contrats financièrement très avantageux.
Pendant des années, le Top 14 a été « the place to be » pour les plus grands noms du rugby mondial. Des joueurs comme Matt Giteau, Bakkies Botha, Jonny Wilkinson, Dan Carter ou Faf De Klerk ont foulé les pelouses françaises, séduits par des offres alléchantes et l’ambition de remporter des titres prestigieux.
Aujourd’hui, cette dynamique évolue. Les clubs japonais, en pleine expansion financière, proposent des salaires XXL qui attirent les internationaux, au point de bouleverser les trajectoires habituelles.
Interrogé par Le Figaro, Philippe Spanghero tempère toutefois cet engouement : « Pas du tout. Il y a peut-être un ou deux cas où c’est arrivé. Car si le Japon peut concurrencer en termes de montant, il ne peut pas rivaliser en termes de niveau de jeu. Un grand joueur international qui reste un compétiteur et veut gagner des titres choisira la France. Si c’est pour une préretraite dorée, il choisira le Japon. »
Le spécialiste décode également l’évolution du marché des internationaux anglais en Top 14. « On sort d’une époque où le rugby anglais allait mal, en termes de moyens financiers et en termes de résultats de son équipe nationale. Donc, le joueur pouvait se dire : ‘Je vais passer à côté de quelques sélections, sans espoir de titre parce qu’on n’est plus au niveau international, mais je vais gagner plus d’argent. Tant pis, je sacrifie l’équipe nationale.’ Mais, aujourd’hui, l’Angleterre s’est refait une santé financièrement et l’équipe nationale gagne à nouveau. La concurrence n’est donc plus du tout la même. »
Le Top 14 pourrait ainsi voir ralentir l’arrivée de joueurs anglais, tandis que le Japon continue de séduire ceux qui recherchent une dernière étape lucrative avant la fin de leur carrière.







