Le troisième ligne du Stade Rochelais, Grégory Alldritt, s’est livré dans une interview accordée à Midi Olympique, évoquant la fin d’année et les enjeux à venir pour Les Maritimes.
Après une semaine de repos bien méritée, laissée de côté lors du déplacement en Afrique du Sud face aux Stormers, Alldritt confie : « Oui, ça fait du bien. On arrive avec encore plus d’énergie pour attaquer ce bloc qui s’annonce copieux. D’où la phrase que j’ai apprise avec Patrice Collazo, il faut faire semaine après semaine, sinon tu peux te faire mal à la tête. »
Le calendrier s’annonce en effet chargé pour La Rochelle, qui doit affronter successivement Bayonne, Toulouse, puis Toulon. Trois adversaires de haut niveau, deux reçus à domicile. Pour le capitaine, « c’est un challenge. On joue trois demi-finalistes de la saison passée. On en reçoit deux à domicile (Bayonne, Toulon). Si on prétend avoir des ambitions et qu’on annonce partout qu’on veut faire des phases finales, à nous de gagner nos matchs à domicile. »
Le match phare du week-end se jouera samedi, avec la réception de Bayonne. « Bien sûr, comme tous nos matchs de Top 14 à Deflandre. Et le dernier n’était pas bon (défaite 17-19 contre Castres, le 22 novembre). Il faut une grosse prestation. C’est une période de fête, on va avoir un public hyper enthousiaste, hyper excité en tribune. Ça rajoute aussi une petite excitation, une petite tension. C’est une période qui est géniale, franchement – il y a des belles ambiances et tout – mais qui est aussi très compliquée. On sait que Bayonne arrive déterminé, et nous on se prépare pour un gros, gros match. »
Malgré la pression, Alldritt refuse de se focaliser sur le classement actuel : « Je vous avoue que je ne regarde pas le classement, parce qu’il ne veut un peu rien dire aussi. Moi, ce que je regarde, c’est “– 1” à domicile et “+ 1” à l’extérieur. Le joker gagné à Lyon, on l’a jeté à la poubelle contre Castres… À nous de continuer à nous battre et on va aller récupérer un petit peu de points, j’espère, sur les quatre, cinq mois de saison qui restent. »
La dynamique au sein du groupe est positive, selon le troisième ligne : « On a eu une semaine de coupure après la victoire contre Leicester. Il y a une dynamique, il y a de l’énergie en tout cas aux entraînements. Je sens que tout le monde est déterminé. Il n’y a pas de tête baissée. C’est ça le principal. Maintenant, qu’on arrive à mettre tout ça le week-end et dès samedi. »
Interrogé sur la jeunesse qui s’est illustrée en Afrique du Sud, Alldritt se montre très fier : « Franchement, c’est génial. C’est ce qu’on attend des jeunes. Qu’ils montrent qu’ils ont envie de jouer, qu’ils ont le niveau. Il y en a qui jouent depuis le début de la saison, d’autres qui étaient un peu moins mis en avant. Ils ont tous levé la main, ils ont tous montré qu’ils pouvaient prétendre à une place dans l’équipe. C’est maintenant que ça va être compliqué pour eux. Ils ont fait un très beau match en Afrique du Sud. Certains vont rejouer ce week-end, d’autres non. Maintenant, j’espère qu’ils ont cette capacité à garder la tête haute, continuer à travailler. Ils vont avoir de nouvelles opportunités. »
Toutefois, il reconnaît la fatigue du groupe ayant effectué le long déplacement : « Fatigués. Le déplacement a été un peu long, mais ils ont été plutôt bien gérés par le staff. Ils ont surtout demandé de bien dormir, de bien récupérer, de ne pas forcément trop s’entraîner en début de semaine. Aujourd’hui, tout le monde avait de l’énergie et on a fait un très bon entraînement. »
Enfin, Alldritt se montre confiant pour la suite de la saison : « Moi, je suis confiant. Je suis confiant parce qu’on a repris le 14 juillet après une saison de… de merde. Trois semaines à transpirer, c’était dur, pas ludique, pas marrant. On a bossé très, très dur. On a fait un début de saison avec des bonnes choses, d’autres moins bonnes. Beaucoup de blessures. On cravache, on cravache. À chaque fois, on a la tête haute, on se relève. Malgré tout ça, on est quand même là où on est : en course en Coupe d’Europe et loin d’être décroché en Top 14. »
« Je suis confiant pour la fin parce que cette résilience, elle va payer. On va avoir des retours dans l’équipe, on va avoir notre groupe au complet à un moment donné aussi. Ça va vraiment donner beaucoup d’énergie au groupe. Je conçois que ce n’est pas parfait, mais je ne suis pas inquiet parce que tout ce qu’on a subi, tout ce qu’on a traversé, au bout d’un moment, la ‘roue tourne va tourner’ (rires). »







