Ce samedi, Clermont a chuté sur le terrain de Perpignan lors de la 12ᵉ journée du Top 14, concédant ainsi sa troisième défaite consécutive. Une première pour les Auvergnats cette saison face à l’USAP, qui signe une victoire à quatorze joueurs, provoquant une vive déception au sein du club clermontois.
Interrogé par *Midi Olympique*, le manager Christophe Urios s’est livré sur les raisons de ce revers, pointant notamment « la mauvaise entame » du match et une maladresse persistante. « Sur la première période, on n’a pas joué au rugby. Que ce soit sur lancement ou en contre-attaque, il y avait toujours des en-avant, des balles perdues. On n’est pas arrivé à faire deux temps de jeu. C’est comme ça, en ce moment : nos matchs ne sont pas bons », a-t-il déclaré.
Depuis la reprise le 12 novembre, Urios constate un net changement dans l’état d’esprit et la cohésion de l’équipe. « Sur le fait d’être ensemble, ça n’a rien à voir avec la Champions Cup. Après, depuis que l’on a repris le 12 novembre, on n’est plus les mêmes, on est éparpillés. Nous avons eu beaucoup de mal à nous retrouver. Ça fait quinze jours que c’est un peu mieux mais on est encore en retard », regrette-t-il, tout en saluant la performance de l’USAP.
La multiplication des blessures et des sélections internationales en novembre a pesé sur les performances des Jaunards. « On est en train de retrouver tout le monde mais avec des niveaux physiques, évidemment, très hétérogènes. Du coup, on ne fait pas bloc, on ne fait pas équipe », constatait Urios. Il déplore également le manque d’intensité et de maîtrise comparé à la victoire contre Montpellier, deux éléments clés qui font aujourd’hui défaut.
Le coach pointe aussi les difficultés collectives de son équipe dans le combat et l’engagement : « Quand tes soutiens ne sont pas au bon moment au bon endroit, ça veut dire que tu n’arrives pas à te retrouver collectivement. On était prévenu que l’Usap mettait de la pression, qu’elle avait des joueurs capables de gratter, mais on n’a pas réussi à tenir nos ballons. » La perte de contrôle sur les phases clés, comme les mauls et la mêlée perturbée, a clairement affecté le jeu clermontois.
Malgré ce bilan inquiétant, Urios reste confiant pour la suite de la saison. « Je ne suis pas inquiet. Ce qui ne veut pas dire que je rêve. Il faut juste qu’on continue à bien bosser. Il y a un match qui va être très dur contre Bordeaux, une équipe qui, pour le coup, est performante, qui attaque beaucoup, qui joue beaucoup. » Il souhaite désormais une coupure pour ressourcer son groupe avant ce rendez-vous crucial qu’il qualifie de « finale de la saison ».







