Après onze défaites et près de six mois de disette, l’USA Perpignan a enfin renoué avec la victoire en Top 14. Ce samedi soir, les Catalans ont brisé leur série noire en dominant Clermont lors d’un match exceptionnel, remporté malgré une infériorité numérique de soixante minutes.
Cent quatre-vingt-neuf jours après leur dernier succès face à Grenoble, le stade Aimé-Giral vibrait de nouveau. L’entrée en jeu de Perpignan, maîtrisée, a donné le ton avec une relance lumineuse signée Jefferson-Lee Joseph, qui a ravivé l’espoir chez les supporters. Mais la rencontre a rapidement basculé lorsque Joseph, en duel aérien avec Bautista Delguy, a reçu un carton rouge, laissant son équipe à quatorze pour toute une heure. Un handicap qui semblait rédhibitoire, mais qui n’a rien changé à l’élan catalan.
La supériorité numérique des Clermontois s’est peu vue. L’ASM, fébrile et imprécise, a multiplié les erreurs, tandis que Perpignan a livré son meilleur match de la saison : combat engagé, défense solidaire et attaques inspirées.
Jamie Ritchie, à son image, a incarné ce succès, imposant dans les duels et salué par des “Ritchie, Ritchie” enthousiastes. À ses côtés, Benjamin Urdapilleta a démontré toute son expérience, organisant le jeu avec lucidité et précision, acclamé à sa sortie comme un véritable patron. Sama Malolo a enchaîné les charges dévastatrices, James Hall a retrouvé son rôle d’ouvreur de brèches, et Jacobus Van Tonder a été omniprésent. Le banc a lui aussi contribué à maintenir une intensité constante jusqu’au terme du match.
Dans les derniers instants, la tension était palpable, rendant la victoire encore plus savoureuse. « Je ne dirais pas du soulagement mais de la joie », confiait Giorgi Tetrashvili. « On a enfin gagné et en plus on l’a fait à quatorze », savourait Benjamin Urdapilleta. « L’équipe a démontré du caractère et s’est bien adaptée aux conditions. »
Parmi les 14 013 spectateurs présents à Aimé-Giral, c’est surtout un vent d’espoir qui soufflait. Avec une infirmerie qui se vide, des renforts intégrés progressivement et un nouvel encadrement qui porte ses fruits, le collectif catalan commence à retrouver son véritable visage. « J’espère que ça va nous amener encore plus de confiance, après cette série de onze matchs sans succès. On a une équipe de qualité, qui peut lutter contre tous les adversaires », ajoutait le numéro dix. « Ce match va être un déclic », assurait Tetrashvili.
Place désormais à la suite du calendrier avec un déplacement à Toulon, avant la réception du leader Toulouse le 3 janvier, pour une rencontre majeure, suivie d’un rendez-vous crucial face à Montauban. Depuis ce samedi, Perpignan n’est plus l’équipe en déficit morale : elle est redevenue une formation capable de gagner, à seulement deux points du champion de France de Pro D2 en titre.







