Le derby parisien de rugby, attendu comme une fête sportive, a finalement été éclipsé par un incident controversé en fin de rencontre. À la 74e minute, une partie des supporters du Stade Français a entonné un chant dirigé contre le Racing 92 : « Tout le monde déteste le Racing ». Ce slogan, porté sur une mélodie rappelant des slogans politiques récents, a rapidement suscité malaise et incompréhension.
Ce moment a été largement relayé par Midi Olympique, qui souligne que, si les provocations sont monnaie courante dans les rivalités sportives, la charge extra-sportive de ce chant a dépassé les bornes du cadre habituel. Dans un stade où l’on célèbre d’ordinaire la victoire, le courage et le dépassement, l’atmosphère a soudainement pris un ton discordant, contrastant avec les valeurs prônées par le rugby.
Ce derby déjà marqué par de nombreuses fautes et tensions sur le terrain, n’avait pas besoin d’envenimer davantage l’ambiance par une polémique qui divise. L’intensité passionnée qui anime ces confrontations entre voisins doit normalement respecter les limites imposées par l’esprit du jeu.
Ni le Stade Français, ni le Racing 92 n’ont souhaité réagir officiellement à cet incident. Pourtant, cette séquence relance une réflexion importante : jusqu’où peut aller la ferveur dans les tribunes sans dénaturer l’essence même du rugby ?
Le match, fou et haletant jusqu’au coup de sifflet final, restera dans les mémoires comme un vrai derby. Pour autant, certains supporters auraient probablement dû se rappeler que le rugby n’a jamais eu besoin d’emprunter d’autres codes que les siens pour faire vibrer son public.
Voici ce que rapporte Midi Olympique à ce sujet :
« Aujourd’hui, tout était bien dans un beau Stade, avec une bonne équipe en face, un beau Racing. Un vrai Racing. Et un public chauffé à bloc. » Peut-être même un peu trop. Et pour cause. Quand, une frange de supporters parisiens a lancé en chœur : « Tout le monde déteste le Racing » sur un rythme rappelant certains slogans entendus dans de récentes manifestations très politisées, on s’est tout de même dit que ces chants n’avaient rien à faire dans un stade de rugby. Et même si ce match nul, tendu, serré, stressant jusqu’au bout, au scénario complètement dingue, donne à votre enfant l’envie de vivre d’autres derbys, on vous invite quand même à couper le son autour de la 74e minute… »







