Le derby entre le Stade Français et le Racing 92, disputé samedi soir, s’est conclu sur un nul, sans véritable vainqueur. Mais l’intensité, elle, était bien au rendez-vous, incarnant toute la ferveur d’un choc fratricide.
Sur le terrain, le spectacle a souvent été interrompu par les nombreuses fautes, les en-avants et les coups de sifflet répétés de l’arbitre Pierre Brousset. De leur côté, les tribunes ont grimpé en pression à chaque contact un peu agressif, témoignant de l’atmosphère électrique qui a marqué ce duel.
Malgré ce contexte bouillant, Gaël Fickou a tenu à relativiser après la rencontre, dans des propos rapportés par Midi Olympique : « Tout ça, c’est du vent. C’est le jeu. Il y a tellement d’énergie et de stress toute la semaine qu’il faut que ça sorte. Mais, aujourd’hui, dans notre sport, il n’y a plus de bagarre. Ces accrochages, ça chauffe un peu le public. C’est sympa. Mais en vrai, il ne se passe rien. »
Une analyse posée et apaisante, qui reflète l’expérience d’un joueur habitué aux enjeux de tels rendez-vous sous haute tension.
À l’inverse, Patrice Collazo, manager du Racing, a revendiqué avec force cette dimension électrique du match : « J’aime bien quand c’est un peu électrique, quand ça cogne un peu. Aujourd’hui, tout était bien : un beau Stade, une bonne équipe en face, un beau Racing. Un vrai Racing. Et un public chauffé à bloc. »
Deux regards différents, mais un constat commun : ce derby a pleinement correspondu aux attentes. Un match nul qui peut frustrer sur le plan comptable, mais qui illustre la passion et l’engagement intenses qui animent ce championnat.
Reste à savoir si cette tension sera un tremplin pour la suite de la saison, ou si elle marquera durablement les esprits.







