Le président de la Ligue Nationale de Rugby (LNR), Yann Roubert, s’est livré dans une interview accordée à Midi Olympique, abordant plusieurs sujets brûlants du rugby français, notamment la contestation des joueurs du Top 14 autour de la Champions Cup.
Face aux critiques sur le format de cette compétition européenne, Roubert préfère insister sur ses atouts. « D’abord, on doit se réjouir du fait que les Français aient gagné huit des dix derniers titres en jeu, si on compte la Challenge Cup. Quand on voit les images de liesse qu’on a eues ces dernières années en France, que ce soit sur la place du Capitole à Toulouse, sur le port de La Rochelle ou dans les rues de Bordeaux, on voit encore tout l’enthousiasme et les émotions qu’elle peut offrir, et c’est formidable. » Engagée jusqu’en 2030, la LNR continue de dialoguer avec ses partenaires, avec l’ambition d’améliorer et de défendre cette formule tout en évitant les conflits. « On n’est pas toujours en conflit, mais là encore, on va poursuivre les échanges et les efforts. »
Concernant la future compétition Rugby 360, dont le lancement a été reporté, Yann Roubert se montre vigilant et déterminé à protéger le modèle français. « On reste très vigilants sur le sujet. On en a parlé : le modèle français a des atouts à faire valoir et montre son efficacité, justement, par ses émotions et les affiches qu’il génère. Que ce soit en France, à l’international, par les Coupes d’Europe ou par l’équipe de France, on reste attachés à ce modèle. »
Et d’ajouter : « Donc oui, on luttera, s’il le faut, contre le Rugby 360. Ça n’est pas que le combat de la Ligue, c’est un combat commun pour toutes les parties prenantes du rugby français, qui doivent à la fois continuer à toujours rendre notre sport plus attractif et meilleur. On pense que le Rugby 360 ne va pas dans ce sens, donc on va poursuivre les efforts pour qu’il n’y ait non seulement pas besoin de Rugby 360, et que la qualité de nos championnats et de nos formules fasse qu’elles se suffisent à elles-mêmes. »
Enfin, Yann Roubert a évoqué la Coupe du monde des clubs, un projet en gestation depuis plusieurs années. « Ce projet existe depuis des années et c’est effectivement une réponse. C’est complètement décorrélé de Rugby 360, contre lequel on luttera en temps venu s’il le faut. Quant à la Coupe du monde des clubs, on verra si on arrive à la mettre sur place pour 2029… »
Il souligne l’urgence de préparer cet événement : « Trois ans, l’échéance se rapproche. C’est pour ça qu’il faudra être calé sur le sujet d’ici la fin de cette saison, pour pouvoir enfin répondre à la question de savoir qui est le meilleur club du monde. En espérant évidemment qu’il soit français. »







