Samedi soir, l’Aviron Bayonnais a frôlé la débâcle à Jean-Dauger, mais a finalement arraché la victoire contre le Stade Français Paris à la toute dernière seconde grâce à un essai spectaculaire.
Ce succès, précieux au vu de la récente irrégularité des Bayonnais à l’extérieur, a soulagé leur manager Grégory Patat, qui s’est confié à Midi Olympique : « Oui, elle fait beaucoup de bien, parce que sur notre rugby, nous sommes en difficulté. Nous avons du mal à être réguliers dans nos performances. On ne va pas reparler des résultats à l’extérieur et de cette irrégularité. Il fallait du contenu pour aller chercher la victoire. Nous avons eu de bonnes intentions en première période, mais nous avons pris des essais trop facilement. Le boulot a été fait ce soir. Nous sommes allés chercher la victoire, parce que sur la dernière action, nous n’avons pas été timorés. Nous avons joué, c’est ce qui fait notre force. »
Le coach bayonnais est également revenu sur les dernières minutes haletantes de la partie : « Sur le moment, on se dit qu’il y a encore du temps. J’ai dit aux mecs qu’il fallait aller chercher des opportunités et ça s’est débloqué. On avait du mal à enchaîner en deuxième période, on était sur ce jeu proche. C’est parti d’une contre-attaque de Cheikh (Tiberghien) avec la volonté de jouer dans les espaces, de se faire passer le ballon. Le Stade français a une grosse capacité à absorber le ballon proche des lignes, mais nous avons gardé cette lucidité. »
Malgré cette victoire, Frustration et exigences dominent chez Patat : « La frustration concerne notre rugby. La série, on n’en parle pas plus que ça. Ce soir, on voulait se rassurer sur notre cohésion, sur nos connexions. Le Stade français avait des atouts pour nous mettre à mal avec une grosse mêlée. C’était un match piège. On ne va pas se cacher derrière cette semaine courte, la pression était sur l’équipe qui recevait ce soir. On voulait retrouver des intentions de jeu. Il y a eu des bonnes choses en première mi-temps. Dès qu’on a accéléré, on a marqué des points. Il faut que l’on continue à travailler les mauls portés pour que ça nous amène de l’oxygène. »
Le manager ne manque pas de saluer la qualité de l’opposition, notamment la mêlée parisienne : « Il faut reconnaître la qualité du Stade français Paris sur la mêlée. Paul Gustard a fait une bonne campagne de communication, dans la semaine, en expliquant qu’il avait été mal arbitré face au Racing et que la rencontre serait difficile à arbitrer ici. Il fallait provoquer pour chercher quelque chose. Même si nous avons été cohérents dans la lutte aérienne, nous prenons deux ballons portés trop facilement. Ça nous a mis à mal. La ligne conductrice est à améliorer. »
L’apport des remplaçants bayonnais a été lui aussi souligné : « Il faut féliciter le banc ce soir. On a un gros trou d’air de la 37e à la 55e minute. On prend un carton jaune, mais je crois que nous n’encaissons que trois points à ce moment-là. Comme souvent, lorsque nous sommes pris dans un secteur, nous retrouvons de l’énergie grâce à cette mêlée que nous renversons. Elle a amené beaucoup de confiance, même si derrière, on prend cet essai casquette. »
Pour conclure, Patat a insisté sur l’état d’esprit de ses joueurs : « On voulait respecter le maillot. Il y a beaucoup de fierté, parce qu’on a eu du caractère. Dans notre rugby, il faut provoquer, aller chercher les choses. C’est ce que nous avons fait. Nous avons respecté ce qui avait été dit dans le cercle, lors du briefing avant le match. »







