Un nouveau rebondissement judiciaire secoue l’Aviron Bayonnais. Après l’affaire Antoine Battut jugée « injustifiée » en juillet dernier, c’est désormais l’ex-responsable billetterie du club basque qui fait les gros titres.
Le 4 décembre, le conseil des prud’hommes de Bayonne a confirmé son licenciement pour faute grave, pointant plusieurs manquements sérieux dans la gestion interne du club. Le journal Sud-Ouest dévoile les détails de cette affaire.
Trois griefs majeurs ont conduit à cette sanction. Le premier, qualifié de général, concerne un dépassement des règles dans la gestion des places. Le juge a relevé un fonctionnement « hors cadre », où la salariée se serait « affranchie des règles » relatives à la distribution de billets et à l’accès aux matchs.
Le second reproche, directement lié, accuse la responsable d’« avoir prélevé à l’insu du club, en les détournant de la vente, des entrées pour les octroyer gratuitement en dehors de toute procédure ». Les prud’hommes évoquent même « des arrangements en lien avec l’octroi de places ».
À l’appui de ces accusations, des échanges WhatsApp versés au dossier montrent un message adressé au team manager de l’époque – lui aussi licencié pour faute grave – où la responsable écrit : « T’étais hors quotas toi, si on note tout ce que t’as demandé, ça va faire scandale ».
Le team manager conteste également son licenciement et s’est présenté le 11 décembre devant les prud’hommes. Sa défense souligne une pratique courante : de nombreuses demandes régulières émanaient des joueurs pour obtenir des places destinées à leurs proches. Le jugement note que « la salariée explique qu’elle passait son temps à jongler pour satisfaire tout le monde ». Mais cet argument a été jugé insuffisant, la justice considérant qu’il ne justifie pas la sortie du cadre réglementaire.
Enfin, un dernier manquement lourd pèse sur l’ancienne responsable billetterie. Détentrice du pouvoir de signature pour les contrats liés à la billetterie, elle n’aurait pas résilié l’accord avec Arenametrix avant d’en souscrire un nouveau auprès d’un concurrent. Cette erreur a créé un doublon contractuel, générant un coût supplémentaire pour le club.
La magistrate conclut que « le licenciement repose sur une faute grave » et rejette les demandes financières de l’ancienne salariée, qui réclamait près de 80 000 euros incluant indemnités et heures supplémentaires. Cette dernière a fait appel.







