Le deuxième ligne du XV de France, Emmanuel Meafou sera titulaire contre l’Argentine, ce vendredi soir au Stade de France.
Il formera la deuxième ligne des Bleus avec Thibaud Flament.
Le saviez-vous ? Emmanuel Meafou reste, pour le moment, invaincu avec le XV de France.
Ce-dernier possède 4 sélections avec les Bleus pour 4 victoires.
Interrogé via L’équipe, le sélectionneur Français Fabien Galthié a évoqué la forme de son solide deuxième ligne. Extrait:
« C’est un deuxième-ligne exceptionnel, adroit de ses mains, gros défenseur, qui lit bien le jeu. Mais s’il a fait son trou en Top 14, il n’est encore qu’un joueur en développement dans ce rugby international qu’il découvre à peine. C’est un joueur qui s’adapte au fil du temps, qui a un potentiel qui ne demande qu’à être bonifié. »
Son coéquipier de club, Thibaud Flament se dit impressionné. Extrait:
« Je me souviens de plaquages où il renverse vraiment la tendance. Il a avancé aussi ballon en main et réussi à le faire vivre après lui dans la zone d’affrontement. Après, il a encore matière à être meilleur parce que ça ne fait que quelques matches qu’il joue en sélection. »
Pour sa part, Emmanuel Meafou a évoqué le problème qu’il rencontre au niveau de son poids.
Il rappelle avoir dû maigrir d’une vingtaine de kilos pour être compétitif. Extrait:
« Je prends très facilement 5 kg quand j’arrête, parfois davantage. Quand je suis arrivé en France et que j’étais avec les Espoirs toulousains, je pesais 162 kg. Faut dire que j’avais arrêté pendant un an de faire du sport. J’étais à la maison, à ne rien faire. J’ai dû beaucoup maigrir pour devenir compétitif.
En Top 14, je sais que je suis capable de tenir des matches à mon poids actuel de 145 kg. Mais au niveau international, pour être encore plus performant dans mon jeu, il faut que je me rapproche des 140 kg. La difficulté, c’est d’arriver à maigrir sans perdre de la puissance. Il faut trouver le bon équilibre.
Pour le moment, j’arrive à faire quarante ou cinquante bonnes minutes. Mais si je veux être un joueur de très haut niveau, et même l’un des meilleurs deuxième-ligne du monde, je dois être capable de faire des matches de quatre-vingts minutes. »
Aussi, Emmanuel Meafou explique vouloir changer son style de jeu. Il ne souhaite plus foncer dans ses adversaires comme il pouvait le faire auparavant. Extrait:
« Je suis plus surveillé. D’un côté, ça veut dire que j’ai des points forts et que j’ai bien travaillé pour être aussi craint. D’un autre, ça m’oblige à faire évoluer mon jeu pour être moins prévisible. En ce moment, c’est vrai, j’ai un peu plus de mal à surprendre les défenseurs.
Je ne peux plus me contenter de foncer dans le tas en espérant que mon physique suffise à faire exploser la défense, dit-il. Les gars en face ont appris à me connaître et savent désormais comment m’empêcher de passer. Il faut donc que je trouve d’autres stratégies pour continuer à marquer. Je dois bosser davantage, mais c’est passionnant. »
