Sacrés lors du Tournoi des Six Nations 2025, les Bleus de Fabien Galthié avancent avec l’étiquette de prétendants sérieux au titre mondial en 2027 en Australie. Mais sur leur route, une rivalité en pleine montée en puissance : celle qui les oppose aux Springboks, leurs bourreaux du quart de finale de la Coupe du Monde 2023 (29-28).
Alors que la France et l’Afrique du Sud se retrouveront en novembre 2024 pour la première fois depuis ce choc mémorable, la guerre psychologique a déjà repris.
Jean de Villiers, ancien capitaine des Boks (109 sélections entre 2002 et 2015), s’est récemment exprimé sur la clé pour contrer la puissance du pack tricolore, redouté pour sa densité physique et son impact dans le jeu d’avants.
Une stratégie éprouvée pour faire tomber les Bleus ?
Dans un entretien accordé à RugbyPass TV, de Villiers a livré sa recette pour faire plier le “bomb squad” français, surnom donné à la puissance de frappe des avants tricolores, y compris leurs remplaçants.
Reprenant l’exemple du test-match de novembre 2022, où les Boks s’étaient inclinés de justesse à Marseille (30-26), il estime que leur approche de jeu avait mis en difficulté les Bleus :
“Quand l’Afrique du Sud a joué la France en novembre 2022, la façon dont les Boks ont choisi de ne pas renvoyer le ballon et de faire courir les avants a été cruciale.”
Selon lui, forcer les avants français à multiplier les courses et les plaquages est la clé pour les essouffler et réduire leur impact.
“Je pense que c’est comme ça qu’on règle le problème. Faites-les travailler, faites-les défendre.”
Face à des gabarits comme Uini Atonio (145 kg) ou Emmanuel Meafou (idem), de Villiers prône un jeu de mouvement et de conservation du ballon, en évitant de leur donner du répit sur les phases statiques.
“Un jeu de coups de pied long qui les force à courir 50 mètres pourrait être la clé pour déséquilibrer l’équipe de Fabien Galthié.”
L’objectif des Springboks est clair : imposer un rythme intense qui priverait la France de ses points forts et obligerait ses avants à s’épuiser en multipliant les efforts.
Alors que la tournée d’automne 2024 marquera les retrouvailles entre ces deux nations, les débats sont déjà lancés. Les Bleus seront-ils prêts à répondre à ce défi physique et tactique ? Réponse dans quelques mois.
