Malgré son éclatant succès dans le Tournoi des Six Nations 2024, la France reste sous-représentée dans les hautes sphères de l’organisation.
L’élection d’Abdelatif Benazzi à la tête du comité du Tournoi pourrait toutefois rebattre les cartes, notamment dans le cadre des négociations sur les droits de diffusion et la redistribution des revenus.
Le combat pour la retransmission du Tournoi fait rage, et TF1, fort de ses audiences records lors de la Coupe du Monde 2023, veut s’inviter à la table des négociations.
Pour Sud Radio, Abdelatif Benazzi explique le combat concernant les droits télés. Extrait :
On saura en fin d’année qui va remporter ce marché. TF1 revient très fort, ils veulent récupérer les droits. France TV a eu des audiences impressionnantes, les meilleures en Europe ! Les compétitions françaises ont été exceptionnelles et on se réjouit de cette situation
Les audiences en hausse est du pain béni explique l’ancien deuxième ligne. Extrait :
C’est un contexte favorable pour négocier. La société du Tournoi des Six Nations va pouvoir tirer parti de ça pour maximiser les retombées économiques, y compris pour les clubs.
Si la France génère une part conséquente des revenus du Tournoi, elle perçoit bien moins que son apport réel.
Un déséquilibre qu’Abdelatif Benazzi entend corriger. Extrait :
Il y a ce qu’on appelle ‘le revenue share’, quelque chose qui a été signé auparavant par l’ancienne gouvernance. Il faut que la France retrouve son standing car elle est perdante pour l’instant. Aujourd’hui, la France génère 26 % des revenus commerciaux… mais elle n’en touche que 16 %. Ce sont les Anglais qui sont devant.
Désormais en position de force, la France entend faire valoir son poids dans les négociations et obtenir une répartition plus juste des revenus explique Abdelatif Benazzi. Extrait :
Aujourd’hui, le fait de pouvoir présider le Conseil permet de dire à tous les membres que la France apporte plus. On est en train de négocier avec eux pour que la France trouve une certaine équité. Ça, c’est quelque chose qui est primordial car les droits de diffusion française sont très hauts – on est les meilleurs en Europe.
L’attrait croissant pour le XV de France se confirme, entre sollicitations internationales et nouveaux partenariats commerciaux.
Alors que les All Blacks ont proposé un match aux États-Unis – offre refusée – et que les Lions britanniques rêvent d’un affrontement contre les Bleus, la France devient une marque forte du rugby mondial. Et elle entend bien en récolter les fruits.
