Le rugby français a perdu l’un de ses visages.
Josaia Raisuqe, ailier fidjien au parcours aussi flamboyant qu’atypique, est décédé tragiquement ce jeudi matin dans un accident de la route, à Saïx, dans le Tarn. Il n’avait que 30 ans. Un drame survenu quelques semaines seulement après l’annonce de sa signature au CA Brive pour les prochaines saisons.
L’accident s’est produit peu avant 9h. Le véhicule du joueur est entré en collision avec un train à un passage à niveau. Le choc, particulièrement violent, a été fatal.
Selon La Dépêche, Raisuqe est décédé sur le coup, le train ayant traîné la voiture sur près de 200 mètres. L’émotion est immense, tant au sein de son club actuel, Castres, que dans l’ensemble de la famille du rugby.
Arrivé en France en 2015, Josaia Raisuqe s’était rapidement fait remarquer par ses qualités athlétiques hors normes, son explosivité et son style spectaculaire. Après un passage remarqué au Stade Français, il avait rebondi à Nevers en Pro D2, où il avait conquis le cœur des supporters.
Son tempérament volcanique et son rugby instinctif en faisaient une figure à part, capable de coups d’éclat inoubliables. Il avait rejoint Castres en 2021.
Ces dernières semaines, Raisuqe s’apprêtait à ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière. Il s’était engagé avec le CA Brive, où il devait poser ses valises cet été. Un retour en Pro D2, dans un club ambitieux, salué comme une belle opportunité pour l’ailier fidjien.
D’ailleurs, l’arrivée de Josaia Raisuqe excitait tout particulièrement les supporters corréziens.
Son ancien président à Nevers, Régis Dumange, s’est dit « choqué » et « anéanti » par la nouvelle, rappelant les liens très forts qui existaient entre Raisuqe et le club nivernais.
Il a notamment confié que le joueur avait longtemps hésité entre Brive et un retour à Nevers. « Sa femme était enceinte, il devait d’abord en discuter avec elle. Finalement elle préférait rester dans la région du Sud-Ouest, et voilà pourquoi il avait choisi Brive », a-t-il confié avec émotion via Midi Olympique.
Avec son décès brutal, le rugby perd plus qu’un joueur spectaculaire. Il perd un personnage singulier, un compétiteur fougueux, mais aussi un homme attachant et respecté dans tous les vestiaires qu’il a fréquentés.
Les hommages affluent de toutes parts, dans un silence chargé de peine.
