À un mois de la tournée estivale en Nouvelle-Zélande, le staff du XV de France a investi les installations du Stade Toulousain cette semaine pour l’un de ses désormais traditionnels séminaires techniques.
Derrière cette session présentée comme une simple “mise au point” méthodologique, se cache une préparation aussi stratégique que symbolique, au cœur des enjeux du rugby français de cet été.
Depuis mardi, Fabien Galthié et ses adjoints sont réunis à Ernest-Wallon pour une session de travail qui s’achèvera vendredi matin.
Un format désormais bien rôdé, comme le rappelait récemment le sélectionneur via Midi Olympique :
« On a déjà fait ça à Pau avant la tournée de novembre et à Toulon avant le Tournoi.
Ce genre de semaine se passe toujours de la même façon : en arrivant, on fait un long débriefing sur la compétition passée. Puis on travaille sur la méthodologie de notre entraînement avec les 42 joueurs que le club met à notre disposition. »
Cette semaine, ce sont des jeunes du centre de formation toulousain – Crabos et Espoirs – qui ont servi de terrain d’expérimentation.
Durant ces sessions, le staff tricolore alterne entraînements filmés, analyses vidéo, et échanges avec les techniciens locaux.
Mais au-delà de l’aspect purement technique, cette réunion prend un relief particulier, à la lumière des débats toujours en cours concernant la libération des joueurs pour la tournée estivale, notamment ceux qualifiés pour les phases finales du Top 14.
Et quoi de plus symbolique que de tenir ce séminaire à Toulouse, club emblématique dont plusieurs cadres sont concernés, à commencer par Romain Ntamack, premier “Premium” à avoir publiquement exprimé son souhait de participer à la tournée des Bleus.
Sur place, le staff a ainsi entamé un premier travail de hiérarchisation des joueurs, poste par poste, en tenant compte de nombreux critères : forme du moment, disponibilité et surtout temps de jeu.
C’est justement ce dernier indicateur qui pourrait devenir décisif dans le cadre d’une potentielle sélection des finalistes.
Selon Midi Olympique, une jauge autour de 2 000 minutes cumulées sur la saison est évoquée comme limite au-delà de laquelle un joueur pourrait être préservé pour éviter la surcharge.
Un compromis semble se dessiner avec les clubs, laissant entrevoir un scénario dans lequel certains joueurs encore engagés en club pourraient tout de même être convoqués, si les conditions sont remplies.
Affaire à suivre…
