À deux semaines d’une demi-finale déjà dans toutes les têtes, le Stade Toulousain s’est offert une démonstration de force face à un LOU apathique, en inscrivant sept essais (43-3). Une performance brillante dans les chiffres, mais entachée de quelques scories qui empêchent encore les Rouge et Noir de basculer totalement en mode phases finales.
Une victoire large, mais pas parfaite
Toulouse a dominé Lyon de la tête et des épaules. Pourtant, malgré une nette supériorité dans le jeu, le sentiment d’inachevé persiste. « Les week-ends se suivent et on répète les mêmes conneries », a admis sans détours Clément Poitrenaud via La Dépêche. Main-d’œuvre efficace mais encore perfectible, le staff ne se satisfait pas de l’écart au tableau d’affichage.
La conquête reste perfectible, les en-avants encore trop fréquents, et une volonté parfois excessive de jouer au large a brouillé les intentions collectives. La copie, bien que victorieuse, ne coche pas toutes les cases attendues à l’approche du sprint final.
L’efficacité offensive au rendez-vous
Malgré cela, les Toulousains ont empilé les points et les essais avec une régularité impressionnante. Julien Marchand a ouvert la voie dès le quart d’heure de jeu, suivi par un Romain Ntamack étincelant qui s’est offert une percée solitaire après une mêlée à 25 mètres. Santiago Chocobares, puis Thibaud Flament dès la reprise, ont prolongé le récital toulousain.
Ahki, Willis et Mallia ont ensuite conclu la démonstration. Pendant ce temps, les Lyonnais, sonnés par une quatrième défaite consécutive et encore affectés par leur finale européenne perdue, n’ont jamais semblé en mesure d’inquiéter les locaux.
Une défense intraitable et un record en prime
Côté satisfactions, les hommes d’Ugo Mola n’ont pas concédé le moindre essai. Le rideau défensif s’est montré hermétique, y compris sous pression. Un autre motif de fierté : les Toulousains ont battu un record en inscrivant leur plus grand total de points sur une saison de Top 14 avec 856 unités.
Mais les ambitions toulousaines vont bien au-delà des statistiques. Le staff l’avait clairement annoncé avant la rencontre : « Le challenge pour les joueurs est simplement de montrer leur meilleur visage que ce soit aux entraînements ou sur les matchs qui arrivent ». Et même si tout n’est pas encore huilé, la dynamique est relancée.
Un dernier test avant la grande échéance
Le Stade Toulousain se déplacera samedi prochain à Perpignan, pour y défier une équipe catalane dos au mur. Ce dernier match de la phase régulière pourrait bien servir de répétition générale avant la demi-finale du 20 juin. Dans l’enfer d’Aimé-Giral, les Rouge et Noir auront l’occasion de gommer les dernières imprécisions… et de rappeler qu’ils sont candidats sérieux au bouclier.
