Le manager de Toulouse, Ugo Mola s’est confié via Midi Olympique à l’approche de la finale du Top 14 contre l’UBB, programmée samedi soir au Stade de France.
Ce-dernier a dans un premier temps évoqué le rôle de favori et d’outsider. Extrait:
Forcément, le statut de favori peut alourdir parfois les conséquences et peut-être un peu soulager l’outsider. Amusez-vous à regarder ce que vous avez dit de nous sur les quatre dernières finales que l’on a pu jouer en championnat. Je crois qu’on n’était pas très souvent favoris. Après, c’est vous qui décidez. Sincèrement, ce n’est pas quelque chose qui perturbe. Ça revient beaucoup dans les médias, très peu chez les joueurs. Christophe Laussucq en a beaucoup parlé en conférence de presse en début de semaine. De notre côté, ce n’est pas un moteur qu’on utilise.
Il demande à ses joueurs de prendre du plaisir sur cette finale, avant toute chose. Extrait:
prendre du plaisir est une évidence. Ne pas oublier que le rugby un jeu. Je crois qu’on a tendance à l’oublier. On a une chance incroyable d’avoir le premier contre le second en finale de Top 14. Le champion de France en titre contre le champion d’Europe en titre. Il y a plein de signaux qui pourraient, je l’espère, donner un match assez intéressant. J’espère que le jeu en sortira grandi. Et surtout qu’on sera en mesure de faire partie de ceux qui auront porté haut le jeu demain soir.
Il réagit aux trois défaites concédées par Toulouse contre l’UBB, cette saison. Extrait:
Oui, c’est important. Il y a eu trois matchs dans contextes complètement différents. Mais oui, bien sûr que c’est important. On en prend, on en jette un peu. Quand tu as perdu, tu en jettes beaucoup. Mais tu peux te servir aussi de pas mal de choses. On se sert évidemment de ces confrontations. La concurrence n’a jamais été aussi forte en Top 14. Même si l’on vante l’hégémonie toulousaine, il n’y a jamais eu autant d’équipes susceptibles de pouvoir gagner le championnat. On a la chance d’être en finale, il faut en profiter. Et pour revenir sur ces trois défaites contre Bordeaux, on les a analysées sans trop se raconter d’histoire. Parce qu’à chaque fois, Bordeaux a mérité sa victoire.
Il ne manque pas d’encenser l’UBB dans la foulée. Extrait:
Bordeaux, comme La Rochelle en son temps, Clermont-Ferrand ou d’autres, nous oblige à nous poser des questions, nous oblige à nous renouveler, nous oblige à réfléchir à ce qu’on va être demain, nous oblige à penser notre organisation. C’est notre obsession de ne pas nous endormir, de ne pas penser que tout est acquis et de nous interroger sur ce que sera le Stade Toulousain de 2026 à 2035. Évidemment, d’autres seront en charge de tout ça. Mais voilà, notre obsession, elle est là. Elle est dans la capacité que l’on a à être un club qui ne s’endort pas. Quant à votre question sur l’importance d’avoir des clubs qui réussissent – on peut les appeler de rivaux ou en tout cas des opposants du moment – la construction de Bordeaux paraît cohérente.
Il dit également le plus grand bien de son demi-de-mêlée Paul Graou. Extrait:
Non, je pense que Paul a montré un petit peu à tout le monde tout le bien qu’on pouvait penser de lui dans les moments clés. Maxime Lucu a vécu aussi cette situation dans l’ombre d’Antoine au niveau international. Ce sont des garçons qui se ressemblent dans leur cheminement et leur capacité à exceller. Ce sont des garçons qui ont un processus un peu différent. On parle beaucoup de LBB à Bordeaux, mais le joueur essentiel de l’UBB, c’est très certainement Maxime Lucu, peut-être l’un des meilleurs joueurs du championnat sur cette saison.
Paul aura donc fort à faire, mais il a les qualités pour relever le défi. Il a une marge de progression assez étonnante. C’est un garçon qui a pris un chemin différent. Le fait d’être ingénieur, le fait de basculer sur le rugby un peu plus tardivement, c’est tout à son honneur. Parfois, il manque un peu de passif de haut niveau, mais aujourd’hui nous nous sommes ravis d’avoir Paul et même ravis de la performance qu’il a pu faire la semaine dernière tant elle était maîtrisée et appliquée. Il a répondu à nos attentes.
