Un an après le drame survenu en Afrique du Sud, de nouvelles zones d’ombre émergent autour des conditions d’encadrement de la sélection française U18.
Le père de Mehdi Narjissi, disparu tragiquement durant un séjour de l’équipe en juillet 2023, ne décolère pas face à l’attitude de la Fédération française de rugby.
Lors d’un échange avec les journalistes de L’équipe, Jalil Narjissi a exprimé son incompréhension et sa douleur, en particulier à l’égard du staff médical.
Il a notamment indiqué que le médecin de l’équipe U18 n’était même pas en mesure de descendre les escaliers qui mènent à la plage en raison d’un handicap moteur.
« Le docteur, s’il n’est pas capable de descendre deux escaliers, il reste chez lui », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Il se serait passé quoi si un enfant avait fait un malaise ou s’il avait fallu réanimer notre fils ? C’est incroyable. »
Ce témoignage révèle un élément jusqu’ici inédit dans cette affaire. Devant les enquêteurs, le médecin de la délégation, aujourd’hui âgé de 56 ans, a admis le 28 novembre 2024 qu’il ne s’était pas rendu sur la plage au moment du drame.
« Il n’y a que 6 personnes qui ne sont pas descendues, 3 joueurs dont je ne me rappelle plus et 3 membres du staff dont moi-même en raison d’un problème physique lié à un handicap », a-t-il déclaré.
Selon le rapport remis par l’inspection générale, ce médecin possède une carte mobilité inclusion, reconnaissant un handicap moteur.
Fait étonnant : aucun autre membre de l’encadrement n’aurait été informé de cette situation.
Interrogé via L’équipe, le docteur Pradier n’a pas souhaité s’exprimer directement.
Son avocat, Me Laurent Sabounji, a précisé que son client « n’avait pas à descendre sur la plage ce jour-là. C’était une journée off, sous la responsabilité des préparateurs physiques. Cela ne rentrait pas dans ses prérogatives. Il a un problème à une cheville à la suite d’un accident de moto mais il est totalement apte à effectuer son travail. »
Alors que les parents de Mehdi réclament toujours la vérité, ces nouvelles révélations pourraient relancer les débats sur la gestion des responsabilités au sein des équipes de France jeunes.






