À deux semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby féminin en Angleterre, une page historique se tourne à la tête de la Rugby Football Union (RFU).
Le 1er août, Deborah Griffin est devenue la première femme à présider la fédération anglaise en 154 ans d’existence. Un symbole fort pour le rugby féminin.
C’est une figure incontournable du rugby britannique qui prend les rênes de la RFU. Deborah Griffin succède à Bill Beaumont, président par intérim depuis décembre 2024, et ancien capitaine du XV de la Rose.
Si son nom reste encore méconnu du grand public en dehors du Royaume-Uni, son empreinte sur le rugby féminin est considérable.
Ancienne joueuse au Richmond FC, Deborah Griffin a toujours œuvré pour le développement du rugby féminin, bien avant que celui-ci ne trouve sa place dans les grandes institutions.
En 2010, elle entre au conseil administratif de la RFU, avant d’être élue au comité directeur en 2014, puis d’intégrer le bureau d’administration de World Rugby en 2018 — une première pour une Anglaise.
Mais son engagement ne s’est pas limité aux bureaux. L’un des faits d’armes les plus marquants de son parcours reste la création de la première Coupe du monde de rugby féminin en 1991, aux côtés de trois coéquipières. Une initiative née sans soutien officiel, à une époque où les structures masculines ignoraient encore largement le potentiel du rugby féminin.
Deborah Griffin incarne à elle seule l’évolution d’un sport longtemps réservé aux hommes.
Avec elle, la RFU ne fait pas que désigner une présidente : elle envoie un signal fort, à l’heure où le rugby mondial cherche à conjuguer performance, égalité et représentativité.
A life dedicated to rugby 🏉
Deborah Griffin – who recently became the RFU’s first female president in history – reflects on her unique journey through the sport, from discovering her passion at university to helping organise the first-ever Women’s @rugbyworldcup in 1991. pic.twitter.com/h03A4XdwA6
— England Rugby (@EnglandRugby) August 5, 2025
