Après des années de recrutement XXL, le Racing 92 tourne une page. Exit les stars planétaires, place à des profils plus modestes mais prometteurs.
Cet été, le club francilien a officialisé un recrutement bien différent, loin du glamour des années passées. Parmi les dix nouveaux visages, on retrouve des joueurs venus de Pro D2 comme Léo Carbonneau (Brive), Wilfried Hulleu et Thomas Lainault (Grenoble), ou encore Ugo Seunes (Aurillac), dernière recrue en date au poste d’ouvreur.
Certes, quelques noms plus expérimentés apparaissent : Taniela Tupou, le pilier australien non conservé par sa fédération, ou encore les Anglais Jonathan Hill et Nathan Hughes. Mais dans l’ensemble, le recrutement traduit une volonté claire : changer de logiciel.
Le manager Patrice Collazo ne s’en cache pas : il s’agit d’une nouvelle ère. Propos rapportés par Midi Olympique. Extrait :
« On voulait surtout des recrues qui collent à un nouveau projet. Aujourd’hui, on veut renvoyer une image d’un collectif, sachant qu’on a la chance d’avoir quelques individualités, entre guillemets, quelques facteurs X. Mais qu’est-ce que veut dire clinquant ? Un bon recrutement, c’est quoi ? C’est un recrutement qui gagne. Je pense qu’il était important aujourd’hui que le Racing se mette en ordre de marche collectivement. Nous ne voulons plus être dépendants d’un joueur. »
Ce Racing 92 version 2025 ne s’affiche plus en vitrine des paillettes, mais dans l’ombre du travail, de la construction patiente, et de la cohérence.
Un projet qui demandera du temps, mais qui pourrait bien transformer des anonymes d’aujourd’hui en internationaux de demain.
