Un an après la disparition tragique de Medhi Narjissi en Afrique du Sud, l’émotion reste vive. Sa famille s’est récemment rendue sur les lieux du drame, à Dias Beach, pour un hommage chargé d’émotion, marqué par la pose d’une plaque à son effigie.
Mais l’affaire connaît un nouveau rebondissement avec l’arrivée d’un témoignage jugé clé par la partie civile.
Une touriste française, présente sur le sentier ce 7 août 2024, affirme avoir averti les encadrants de l’équipe de France U18 du danger. « Outre les enquêtes qui ont rejoint la procédure, d’autres témoignages viennent confirmer que les éducateurs étaient informés de la dangerosité des lieux », a déclaré l’avocat de la famille à Sud-Ouest.
Selon ses dires, la témoin connaissait parfaitement la zone et s’est inquiétée en voyant des adolescents se préparer à entrer dans l’eau.
L’avocat s’est confié via Sud-Ouest. Extrait:
« Cette dame a rédigé un témoignage recueilli par les autorités sud-africaines et qui a été transmis à la justice française. Elle précise que, connaissant parfaitement les lieux et voyant qu’il s’agissait d’adolescents, elle a interpellé les encadrants en leur disant qu’ils ne pouvaient pas mettre les enfants à l’eau à cet endroit. »
Cette femme aurait spécifiquement prévenu le préparateur physique Robin Ladauge ainsi que les huit autres adultes présents.
“Elle leur a dit que c’est un endroit dangereux”, confirme Jalil Narjissi.
Leur réponse aurait été laconique :
« Ne vous inquiétez pas, on sait ce qu’on fait ».
Pourtant, un panneau de prévention imposant signale clairement : « Attention : courants d’arrachement, nager est dangereux ».
Pour Jalil Narjissi, le père de Medhi, ces révélations contredisent frontalement les déclarations initiales des encadrants, qui affirmaient ignorer tout danger. Extrait:
« Il y a une personne qui les interpelle face à ce panneau et qui prend des photos. Ces preuves photographiques nous ont été transmises. Et ils disent qu’ils n’ont rien vu. C’est mentir sur le drame qui s’est passé. Ce témoignage est une pièce très importante pour la juge d’instruction.
Deux personnes ont été mises en examen, mais ils étaient neuf sur la plage et tous ont cautionné la mise en danger des enfants. Ils ont une responsabilité, encore plus quand une témoin les met en garde. Ce témoignage est un élément important, primordial. »
La témoin, dont le récit est désormais considéré comme essentiel, devrait être prochainement entendue par la justice française.
Affaire à suivre…






