Il fallait remonter à 1963 pour retrouver une victoire australienne à Johannesburg. Ce samedi 16 août, les Wallabies ont signé l’un des plus grands exploits de leur histoire en s’imposant 38-22 face aux Springboks, champions du monde en titre, au terme d’un match au scénario totalement fou.
Un cauchemar avant le miracle
Dès l’entame, le calvaire semblait inévitable. En moins de 20 minutes, les Sud-Africains inscrivaient trois essais par Kurt-Lee Arendse, Andre Esterhuizen et Siya Kolisi, transformés par Manie Libbok. À 22-0, le match paraissait plié.
Mais avant la pause, Dylan Pietsch sonnait la révolte après une combinaison initiée par James O’Connor et Len Ikitau. Touché à la mâchoire dans la foulée, l’ailier quittait ses partenaires, symbole du prix payé par les Australiens pour rester en vie.
Une seconde période renversante
Au retour des vestiaires, le visage des Wallabies change radicalement. Harry Wilson inscrivait un premier essai sur une charge initiée par Angus Bell, avant que Joseph-Aukuso Suaalii n’intercepte une passe cruciale pour ramener son équipe à trois points.
Puis la bascule : Tom Wright, intenable, lançait Wilson pour son doublé, avant que Max Jorgensen ne marque à son tour après une offrande d’O’Connor. Le coup de grâce intervenait à la 75e minute avec un contre fulgurant de Wright, qui scellait l’incroyable succès australien.
Une victoire symbole
Six essais inscrits en deuxième mi-temps, zéro encaissé. Plus qu’un simple exploit sportif, ce triomphe à Ellis Park résonne comme un message au monde du rugby : même les Springboks ne sont pas invincibles.
Revigorés par l’arrivée de Joe Schmidt, les Wallabies ont trouvé en Harry Wilson, James O’Connor et Tom Wright des leaders capables de renverser n’importe quelle situation.
Dans l’ambiance électrique de Johannesburg, où la stupeur sud-africaine contrastait avec l’euphorie des supporters australiens, ce match restera comme un tournant majeur du Rugby Championship.
L’Australie prouve qu’elle n’a pas dit son dernier mot.
